
Une pratique non sans danger. De plus en plus d’adolescents ont recours aux voitures sans permis pour se déplacer facilement dans leur quotidien. Pour les conduire, les jeunes n’ont pas besoin de passer le permis B mais doivent tout de même suivre une formation de huit heures. Visiblement, celle-ci ne permet pas nécessairement de réduire le danger. En effet, la Sécurité routière a fait savoir, dans son bilan transmis à France Inter, que «445 accidents corporels ont impliqué une voiturette sans permis et 37 personnes ont perdu la vie en 2024, soit une hausse de 48 % en un an et un doublement de la mortalité en cinq ans».
«Entre 2022 et 2024, parmi les victimes, huit étaient des adolescents de 14 à 17 ans», précise-t-elle. C’est ainsi que l'assureur MMA a réalisé jeudi un crash test entre une voiture classique et une voiturette afin de sensibiliser les plus jeunes conducteurs. Résultat : il montre qu’une voiturette de 425 kilos ne peut résister au choc à plus de 50 km/h. La vitre peut aussi exploser quand la portière droite se plie en deux. Un adolescent de 15 ans est susceptible de mourir sur le coup. Ce véhicule est «la première catégorie en termes d'augmentation du nombre de décès devant les cyclistes, devant les deux-roues», rappelle Guillaume Wirtz, en charge de la prévention chez MMA Assurances.
Il est fortement conseillé de se renseigner sur le code de la route
En raison du manque d’expérience sur la route des conducteurs des voitures sans permis et de la vulnérabilité de ces dernières, il recommande de «se renseigner sur le code de la route quand bien même il n'est pas obligatoire pour conduire ce type de véhicules». «On ne conduit pas un jouet, on conduit un véhicule qui peut nous mettre en danger et causer des dégâts», martèle Guillaume Wirtz. En France, ce sont plus de 280 000 voitures sans permis, aussi appelées voiturettes, qui circulent actuellement.
>> Notre service - Faites des économies en testant notre comparateur d'assurances auto
















