C'est ce lundi matin que la voie réservée au covoiturage aux heures de pointe a été mise en place sur le périphérique parisien. Il s'agit en l'occurrence de la voie de gauche et elle concerne les véhicules transportant, comme son nom l'indique, au moins deux passagers - mais aussi les transports collectifs, les taxis, les véhicules de secours et ceux transportant des personnes à mobilité réduite. Cette mesure a pour but de «diminuer le nombre de voitures en circulation en optimisant leur taux de remplissage afin de réduire le bruit et la pollution de l’air», explique David Belliard, adjoint d’Anne Hidalgo en charge des mobilités, cité par 20 minutes.

Bien sûr, la tentation sera grande de l'emprunter même si vous êtes seul à bord. Mais gare à vous si vous vous y hasardez. Car l’État a doté les villes concernées de radars spécialement conçus pour vérifier le nombre d’occupants à bord des voitures. L'un des leaders du marché, Pryntec, a déjà équipé Lyon, Grenoble, Rennes ou Strasbourg. Et l'entreprise est catégorique : «Le totem arrive à tout analyser et voir s’il s’agit d’une personne ou non grâce à l’intelligence artificielle. Il a eu des heures et des heures d’apprentissage».

Les premières verbalisations ne seront dressées qu'à partir du 1er mai

A Paris, le déploiement de ces radars a été confié à la société Fareco, qui les a installés juste avant les JO. Et elle assure que ses appareils savent faire la distinction entre les êtres humains et les mannequins. Et ça n'est pas tout : grâce à la physique optique, les radars peuvent aussi déceler combien de personnes se trouvent dans des voitures aux vitres teintées. Oubliez donc la poupée gonflable et le mannequin plus vrai que nature, ou bien à vos risques et périls : 135 euros d'amende vous seront réclamés si vous avez tenté de gruger. Mais pour l'heure, les automobilistes parisiens risquent un simple avertissement. Les premières verbalisations ne seront dressées qu'à partir du 1er mai.