Thierry Breton se range du côté des patrons de Renault et Stellantis. Tout comme Luca de Meo et John Elkann, l’ancien commissaire européen au marché intérieur déplore un excès de règles européennes. Invité sur le plateau de BFM TV, ce jeudi 15 mai, l’ex-ministre de l’Economie a défendu le point de vue des deux dirigeants du secteur automobile qui demandaient la semaine dernière dans un entretien accordé au Figaro un allègement des normes européennes. «Ils ont raison. On se bat, et on s’est battu, pour réduire le nombre de normes qui entravent une partie très importante de l’activité industrielle européenne», a-t-il estimé.

Thierry Breton a toutefois tenu à rappeler «que ces normes ne sont pas nées d’un bureau obscur, technocrate ou bureaucrate bruxellois», mais «elles sont nées de notre démocratie. Ce sont les parlementaires européens qui les ont votées». Soulignant que «généralement à la base, il y avait sans doute une idée qui n’était peut-être pas une idée saugrenue». Il a ainsi pris pour exemple les mesures destinées à préserver l’environnement ou bien la qualité au travail.

«Il faut évidemment simplifier au maximum»

Mais l’ex-ministre de l’Economie dresse le même constat :«Il y en a trop, donc il faut maintenant évidemment simplifier au maximum, et ils ont raison». Rivaux dans l’industrie automobile, les patrons de Renault et Stellantis lancent le même cri d’alarme : les ventes s’effondrent. En cause, selon eux, des règles européennes jugées trop favorables aux grosses berlines allemandes.

Des normes qui feraient grimper les prix en poussant à produire des véhicules toujours plus lourds, complexes… et coûteux. Luca de Meo et John Elkann réclament une réglementation adaptée à chaque type de voiture. Selon eux, les normes ne devraient pas être identiques pour une grosse berline et une citadine. Ils critiquent notamment la liste d’équipements imposée par l’Union européenne, jugée inadaptée aux petits modèles.