Dès la rentrée, les automobilistes vont devoir mettre la main au portefeuille. Les carburants à la pompe devraient augmenter de 4 à 6 centimes par litre au 1er janvier, a annoncé l’Union française des industries pétrolières (Ufip), mercredi 26 novembre. Cette tendance est notamment due à la hausse des obligations liées aux certificats d’économie d’énergie (CEE). Ce dispositif repose sur le principe du pollueur-payeur, c’est-à-dire que les fournisseurs d’énergie doivent financer des actions de réduction de la consommation d’énergie et d’amélioration de l’efficacité énergétique.

Ainsi, cette obligation a été revue à la hausse dans un décret paru le 1er octobre dernier. L’enveloppe du CEE a été rehaussée de 27 % pour atteindre la somme de plus de 8 milliards d’euros. Elle permet alors de financer le leasing social, le bonus écologique ainsi que les actions de rénovation énergétique. Comme le système des CEE a été créé en 2005, il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe car les fournisseurs font peser cette hausse sur les factures de carburant, mais aussi de gaz et d’électricité.

Le même prix qu’en janvier 2025

A compter du 1er janvier, le prix du carburant va passer de 11 centimes pour un litre d’essence à une part comprise entre 15 et 17 centimes d’euros. Elle devait donc être répercutée par tous les distributeurs de carburant. Le président de l’Ufip, Olivier Gantois, en est même «certain» car «les marges nettes des distributeurs, ce qui reste dans leur poche, sont de l'ordre de 1 à 2 centimes d’euros».

Il ne faut toutefois pas oublier que cette année, le prix du baril a fortement diminué, de 76,35 euros début janvier à 55,30 euros en novembre, assure l’Ufip à TF1 Info. Par conséquent, le SP95 a baissé de 6 centimes d’euros, passant de 1,76 euro le litre en janvier contre 1,70 euro en novembre. Donc la future hausse liée aux CEE est absorbée par la baisse liée au coût du carburant, de quoi revenir au prix de janvier dernier.