Bonne nouvelle pour les vacanciers du moment: le prix du gazole ces derniers jours a bien baissé, jusqu'à un prix moyen de 1,587 euro le litre, d’après les relevés hebdomadaires effectués dans environ 10 000 stations par le gouvernement, relayés par RMC. Mi-juillet, le prix à la pompe était de 1,65 euro le litre, et il a depuis continué de diminuer très régulièrement pendant quatre semaines. Ce qui signifie qu’en un mois, les usagers ont pu économiser six centimes par litre.

Pourtant cette baisse n’est pas un phénomène exceptionnel: déjà à la mi-avril, le gazole était descendu à 1,53 euro le litre, le prix le plus bas depuis trois ans. L’INSEE avait d’ailleurs évalué le prix moyen à 1,59 euro en avril et à 1,56 euro en mai, des niveaux qui n’avaient alors plus été observés depuis 2021. En juin, le prix à la pompe avait ensuite recommencé à augmenter, jusqu’à 1,65 euro en juillet donc, avant cette nouvelle baisse.

Une accalmie fragile

Mais cette baisse va-t-elle encore durer ? Au printemps, elle était due notamment au contexte géopolitique, lui-même marqué par la guerre douanière de Donald Trump. La crainte des tarifs douaniers avait fortement influencé le cours du pétrole, et celui du dollar face à celui de l’euro avait aussi accentué la baisse du prix à la pompe.

Aujourd’hui, les conditions ne sont plus les mêmes. Un accord entre les États-Unis et l’Europe a été trouvé fin juillet, atténuant de ce fait les tensions, et limitant cette chute. En parallèle, celles entre l’Ukraine et la Russie, elles, suivent leur cours, et pèsent toujours sur le marché de l’énergie. Le 25 août dernier, l’Institut français du pétrole (IFP) Énergies nouvelles se disait prudent. Selon l'Institut, «les prévisions restent haussières pour le troisième trimestre, avec un Brent attendu à 67 dollars le baril». Autrement dit, un gazole sous les 1,50 euro le litre n’est pas pour demain.