
Connaissez-vous les «certificats d'économie d'énergie» (CEE) ? Peut-être pas. Pourtant, ils gonflent vos dépenses en énergie tous les mois et s'apprêtent à augmenter encore un peu plus à partir de l'année prochaine, rapporte Ouest-France. D'après nos confrères, l'enveloppe dédiée à ces certificats va passer de 6 à 8 milliards après un décret passé en octobre 2025. Et cette augmentation va avoir des effets directs à la pompe et sur vos factures de gaz et d'électricité.
Selon Olivier Gantois, président exécutif d'Ufip Énergies et Mobilités, la France s'apprête à connaître «une augmentation de l’ordre de cinq à six centimes par litre de carburant le 1er janvier». Jusqu'à maintenant, les certificats d'économie d'énergie dopaient le prix à la pompe d'environ 11 centimes par litre. À partir de la nouvelle année, ce supplément tournera davantage autour de 16 à 17 centimes. En cause, la hausse de 2 milliards supplémentaires dans l'enveloppe dédiée aux certificats d'économie d'énergie.
Financer la transition énergétique
Selon la Cour des Comptes, ce dispositif est un peu l'équivalent d'«une taxe sur les consommations d’énergie». Depuis 2005, il impose aux fournisseurs d'énergie d'aider les consommateurs à faire des économies d'énergie. Une aide qui a un prix. Le fournisseur charge deux tiers de ces dépenses sur son client. Résultat, le coût de cette aide se ressent à la pompe et sur les factures d'énergie. En moyenne, la Cour des Comptes estime que ce système coûte 164 euros par ménage par an. Dans le détail, cela s'articule entre le gaz avec 84 euros par an, le prix du carburant qui grimpe de 76 euros et finalement l'électricité avec un supplément de 56 euros par an.
L'objectif de ce dispositif, c'est donc de financer la transition énergétique, sans toucher aux deniers publics. Pour le carburant, ce changement sera probablement visible pour les usagers. Olivier Gantois souligne que les «automobilistes sont très attentifs au prix à la pompe.» Il affirme que pour «un centime, ils peuvent changer de station.» Pour le gaz, plus difficile d'avoir des précisions. Les PDG des grands groupes, comme Engie, EDF ou TotalEnergies restent très évasifs au sujet de toutes les augmentations que ces dispositifs peuvent générer à la fin du mois.

















