
Le budget carburant, c'est peut-être, finalement, la seule bouffée d'oxygène pour les automobilistes en ce moment. Depuis plusieurs semaines, passer à la pompe devient un peu moins coûteux pour leur porte-monnaie, du fait d’une nette baisse des prix du diesel et de l’essence. Selon les derniers relevés hebdomadaires du ministère de la Transition écologique, à la mi-mars 2025, le tarif du litre de gazole s'établissait en moyenne à 1,63 euro, en repli de 9 centimes depuis le début de l’année, et plus précisément depuis un pic en janvier 2025, à 1,72 euro. Grâce à cela, le diesel est arrivé à son plus bas niveau sur les trois derniers mois. Même accalmie bienvenue pour les utilisateurs de sans-plomb 95-E10, qui ont payé leur litre à un prix moyen affiché de 1,68 euro la semaine dernière, contre 1,77 euro il y a environ sept semaines en arrière. Un tarif que l’on n’avait plus vu depuis septembre dernier.
Une baisse des prix de carburant en retard
Un peu de répit pour les automobilistes donc, mais à relativiser. Cette tendance à la baisse des prix des carburants, d'environ -5%, reste en effet moins prononcée que celle des cours du pétrole brut, enregistrée sur les marchés mondiaux. Le prix du baril de Brent s’est en effet approché des 71 dollars à la mi-mars, contre 82 dollars au début de l’année, soit une différence de 12 dollars, et une dégringolade notable de plus de 13% entre les deux périodes. La répercussion de cette baisse jusqu’à la pompe reste lente, et il faut compter un décalage d’environ deux semaines pour que le consommateur puisse réellement bénéficier de tarifs également rabaissés. Un laps de temps qui s’explique par les délais de raffinage, puis de distribution en station-service.
Faut-il dès lors attendre pour faire remplir son réservoir, pour bénéficier du plein effet à la pompe de cette baisse des cours mondiaux ? Pas si sûr, car la volatilité des marchés pétroliers n’est sans doute pas terminée. Les tensions géopolitiques d’abord, auxquelles s’ajoutent les menaces de guerre douanière de Donald Trump aux Etats-Unis, pourraient en effet peser sur les fluctuations de prix à la pompe. Et c’est sans compter un éventuel revirement des grands pays producteurs de pétrole. Car si l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a décidé d’augmenter sa production pour les mois à venir, ce qui stimule l’offre et fait baisser mécaniquement les prix pour l'instant, rien n’empêche l’organisation de changer d’avis. Et de bloquer sa production, ce qui ferait remonter les tarifs. Les consommateurs sont donc invités à rester vigilants et à gérer leur consommation de carburant.
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