
Bosch resserre encore la vis. Comme l'indique BFMTV, l'équipementier automobile allemand a annoncé mardi 16 septembre l'élargissement de son programme de restructuration. Son objectif est de dégager 2,5 milliards d'euros d'économies annuelles dans sa division Mobilité. Pour y parvenir, le groupe entend réduire sa masse salariale, sans préciser pour l'heure le nombre exact de postes concernés.
Les causes de ce tour de vis sont multiples : ralentissement de l'électromobilité, retards dans la conduite automatisée, surcapacités de production et, surtout, pression féroce sur les prix. A cela s'ajoute un marché européen atone, qui fragilise particulièrement les sites allemands du groupe dans un contexte de guerre commerciale avec les Etats-Unis. Déjà cet été, Bosch avait annoncé jusqu'à 1 100 suppressions d'emplois supplémentaires d'ici à 2029 en Allemagne, en plus des 7 000 postes supprimés l'an dernier dans le monde.
Une industrie allemande sous tension
Le groupe, qui emploie actuellement 418 000 personnes à l'échelle mondiale, assure toutefois vouloir miser sur des gains de productivité et sur l'intelligence artificielle pour améliorer sa compétitivité. Mais la division Mobilité ne devrait croître que de «moins de 2%» en 2025, soit «bien en dessous des attentes» alerte Bosch. L'entreprise n'est pas un cas isolé. L'ensemble du secteur automobile allemand souffre : Volkswagen a déjà prévu jusqu'à 35 000 postes en moins dans le pays, Daimler Truck 5000, tandis que Ford a récemment annoncé 1 000 suppressions supplémentaires à Cologne. Continental, ZF et Schaeffler ont également engagé des coupes massives.


















