Cela ressemble de plus en plus à une bataille de communication. Ce qui pouvait à première vue passer pour un sujet uniquement technique - le transfert du recouvrement des cotisations de la retraite complémentaire des salariés du privé Agirc-Arrco vers les Urssaf - prend de plus en plus une couleur politique ou chacun se répond, argument contre argument. L’histoire n’est pas nouvelle. Retour à la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. Il est alors décidé qu’à compter du 1er janvier 2022, l’Urssaf devra recouvrer les cotisations de retraite de la complémentaire Agirc-Arrco. Si cette décision ne suscite pas de remous à l’époque, c’est parce que nous sommes en plein débat sur la création d'un régime universel de retraite. Dans ces conditions, quoi de plus logique que de choisir l’Urssaf comme recouvreur unique des cotisations retraite ?

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Mais si la création d’un régime universel passe aux oubliettes avec la crise sanitaire du Covid, ce n’est pas le cas du transfert du recouvrement. Les partenaires sociaux estiment désormais qu’il n’y a aucune urgence à mener une telle réforme. Dès janvier 2021, ils envoient un courrier au Premier ministre de l’époque, Jean Castex, pour lui demander un report de la mesure et s’assurer que tout est bien mis en place pour éviter les bugs. Ils craignent en effet que le transfert n’engendre des erreurs dans le calcul des taux de cotisation ou dans l’attribution des droits à la retraite. Pour limiter ce risque, la mesure est reportée au 1er janvier 2023.

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