1,5 milliard cette année, 3 milliards l’année prochaine. Il s’agit du montant qui devrait être atteint en 2026 après la réduction des allègements généraux de cotisations sociales sur les salaires, contre moitié moins en 2025. C’est ce qu’a annoncé le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, mardi 21 octobre. Le nouveau membre du gouvernement souhaite néanmoins ménager «la compétitivité des entreprises», rapporte BFM TV.

«Une première marche de réduction avait été franchie l'an dernier», a déclaré le ministre, c’est pourquoi «nous proposons non seulement de reproduire cette marche, mais d'en faire une supplémentaire à peu près du même montant», a-t-il ajouté devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, en ouverture des débats sur le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. «On parle d'une masse de 80 milliards d'euros (d'allègements généraux, ndlr), donc c'est une masse conséquente», rappelle Jean-Pierre Farandou.

Un rapport proposant de refondre les allègements des cotisations l’an dernier

«Si la réforme vise à rationaliser, très bien. Si la réforme vise à renforcer l'incitation à l'augmentation des salaires, tant mieux», confie le rapporteur général de la commission des Affaires sociales, Thibault Bazin. Néanmoins, il s’interroge sur les secteurs et entreprises concernés : «Si la réforme revient à accroître la charge sur les entreprises et par ricochet sur les classes moyennes, alors ce serait malvenu».

Pour rappel, les économistes Antoine Bozio et Étienne Wasmer avaient présenté, l’an dernier, un rapport proposant de refondre les allègements des cotisations sur les bas salaires. Ces dernières seraient responsables d’une certaine «smicardisation» de la société car selon une étude de la Drees, le coût pour augmenter de 100 euros un salarié au Smic atteint 442 euros pour l’employeur.