C’est un modèle de travail qui tend à disparaître. Généralisé lors de la pandémie de Covid-19, de plus en plus d’entreprises font aujourd’hui le choix d’un retour en présentiel de leurs salariés en réduisant de façon plus ou moins importante le recours au télétravail. C’est le cas notamment chez Amazon, Stellantis, Ubisoft ou encore chez Free. Une mesure loin de faire l’unanimité chez certains syndicats comme à la Société générale où ces derniers ont dénoncé un «passage en force» et organisé une journée «Tous sur site».

Pour autant, ce choix de réduire le télétravail n’est pas suivi par toutes les entreprises. Bien au contraire. Chez «Tomorrow», une agence en événementiel pour les entreprises, sont gérant a décidé d’opter pour du 100 % télétravail avec une semaine à quatre jours. Un choix que Charles Gougeon assume et qu’il explique par une volonté de laisser plus de temps libre et personnel à ses collaborateurs. «Je n’ai pas vu grandir mes enfants quand j’étais salarié et je ne veux pas que mes collaborateurs vivent la même chose», explique-t-il, rapporte La Dépêche.

Des échanges via Teams et une réunion physique tous les deux mois

Bel et bien conscient que ce modèle de travail peut dérouter, le patron de «Tomorrow» s’est fait épauler par une coach spécialiste en télétravail pour former ses trois salariés afin de leur apprendre de nouvelles habitudes de travail à la maison. Échanges par Teams, discussions sur un canal Slack, Charles Gougeon explique également qu’une rencontre physique entre tous les collaborateurs de l’agence est organisée tous les deux mois. Quant à l’assiduité et l’engagement de ses salariés, le jeune patron mise sur une confiance mutuelle. «Celui qui glande au bureau glandera en télétravail. J’ai toujours été contre le présentéisme et je ne contrôle pas le temps de travail de mes salariés», indique-t-il.

Une chose est sûre, ce modèle choisi par «Tomorrow» marche et appelle le succès. En effet, lors de l’année de sa création, la PME a généré 500 000 euros puis 900 000 euros en 2024, et vise à présent à dépasser les 1,5 million d’euros en 2025. L’entreprise n’ayant pas de charge immobilière, ces bons résultats permettent ainsi le versement aux trois salariés d’une prime d’intéressement représentant plusieurs mois de salaire, de quoi pousser ces derniers à continuer de travailler d’arrache-pied.