L’inflation paralyse aussi les kinés. Sportif dans l’âme, Alain est masseur-kinésithérapeute aux petits soins des patients depuis vingt ans. “J’ai voulu allier le sport et la santé et j’ai donc tout fait pour réussir”, confie ce Havrais de 46 ans. “Et si c’était à recommencer, je referais exactement la même chose… Malheureusement, les conditions sont de plus en plus difficiles, je peine à boucler les fins de mois”, se lamente ce père de deux enfants âgés de 9 et 6 ans et demi en garde alternée une semaine sur deux.

Même si ses revenus ont plus que doublé par rapport à ses débuts en 2003, ils n’ont pas progressé au même rythme que le coût de la vie. “Je gagnais à peu près 2.000 euros net par mois à l’époque. Au fur et à mesure des années, avec la hausse des prix, j’ai dû augmenter mes revenus personnels autour de 4.000 à 4.500 euros net mensuels, juste avant la crise sanitaire de la Covid-19”, raconte Alain, qui peine à assumer ses charges. “J’ai de plus en plus de difficultés à mettre le salaire de côté, alors je me le verse en deux fois dans le mois”, lâche-t-il.

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“Pas de retour sur investissement”

Résultat, il reporte le paiement du loyer du cabinet de kinésithérapie au 15 ou 20 au lieu du 1er jour du mois : environ 2.750 euros charges comprises… Une facture alourdie par les prix de l’électricité qui se sont envolés sous l’effet de l’inflation. Prélevé tous les deux mois dans le cadre d’un contrat entreprise souscrit chez EDF, Alain payait habituellement 1.500 euros pour la période janvier-février. Mais cette année, l’addition est montée à… 2.500 euros ! Et la note est aussi salée en mars-avril : 1.300 euros, alors qu’avant la flambée des prix, Alain ne réglait “que” 700 à 800 euros pour cette période printanière.

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