Arnaque au job saisonnier : des candidats piégés sur Indeed

Chaque année, à l’approche de l’été, les offres de jobs saisonniers fleurissent sur la Toile, notamment dans les secteurs de la restauration et du tourisme. Mais attention : derrière certaines annonces alléchantes peut parfois se cacher une arnaque. C’est l’amère expérience qu’ont vécue au moins six personnes ayant candidaté à une offre d’emploi publiée sur le site Indeed. Le nom d’un restaurant, Le Quai des Saveurs, situé aux Sables-d’Olonne, en Vendée, a en effet été usurpé pour escroquer de jeunes saisonniers en quête d’un emploi, relate le journal Ouest-France.

Une fausse annonce promettait «un poste de serveur pour la saison d’été, logé, nourri, blanchi à 2 200 euros ou 2 500 euros net». Un job en or sur le papier… Problème : les propriétaires du restaurant n’ont jamais publié une telle offre et il s’agissait en fait d’une arnaque. La supercherie a pu être mise au jour grâce à deux appels téléphoniques, le week-end du 1er mai, reçus par les gérants de cette adresse réputée de la station balnéaire.

Un virement de 50 euros demandé

Deux candidats ayant répondu à l’annonce frauduleuse publiée sur Indeed ont eu le réflexe de contacter directement le restaurant plutôt que d’appeler le numéro de téléphone portable figurant dans l’offre. Interrogée par nos confrères, une saisonnière raconte avoir passé un entretien téléphonique «très cohérent». Mais les choses se sont gâtées au moment de la signature du contrat de travail.

Les candidats «sélectionnés» se sont vu réclamer un virement de 50 euros, destiné soi-disant «à la blanchisserie pour des frais de location de linge». Mais ce n'est pas tout puisqu'il leur a été demandé de transmettre «une copie de leur carte d’identité, carte vitale, avis d’imposition, leurs trois dernières fiches de paie et leur RIB (relevé d’identité bancaire)». Si six personnes ont déjà appelé les propriétaires du restaurant, le nombre de victimes pourrait être bien plus élevé. «J’ai peur que des saisonniers arrivent le 1er juin ou le 1er juillet, aux dates données dans les contrats», s’inquiète la gérante, qui redoute aussi que d’autres commerces aient été victimes d’usurpation.

Pour faire cesser l’arnaque, les restaurateurs ont porté plainte. Ils ont également pris contact avec la banque ayant reçu les virements de 50 euros, dans l’espoir que les victimes puissent être remboursées. L’annonce a depuis été supprimée du site.