
Une carte de transport gratuite pendant six mois ou vendue seulement quelques euros. Depuis plusieurs mois, de nombreuses villes et des opérateurs de transport se plaignent de campagnes de phishing dont ils sont victimes sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook. En réalité, ces fausses pages Facebook aux couleurs des réseaux de transport locaux pullulent partout dans le monde. En reprenant une étude du média de fact-checking espagnol Maldita, l’UFC-Que Choisir nous informe qu’entre juillet 2024 et juillet 2025, 1 075 pages frauduleuses ont été découvertes.
Au total, 60 pays sont touchés, et les escroqueries sont orchestrées depuis quelques Etats, en particulier le Vietnam ou la Russie. Si Meta, la maison-mère de Facebook, est alertée sur le sujet parce que leurs auteurs utilisent des contenus sponsorisés, cela n’empêche pas les personnes malveillantes de continuer à en créer. Et la France est le pays le plus visé, selon le média espagnol. Ces faux comptes créent ces pages puis les partagent sur Facebook en usurpant l’identité de la société de transport à l’aide de photographies de bus ou de tramways de la ville.
Les escrocs veulent dérober vos coordonnées bancaires
Certaines informations mises en avant sont véridiques et dupent les utilisateurs sur les réseaux sociaux, d’autant que ces publications sont accompagnées de nombreux commentaires et «likes»… qui sont évidemment tous faux. Les malfrats n’ont en réalité qu’un but : dérober vos coordonnées bancaires en vous faisant cliquer sur un lien renvoyant vers un site frauduleux. Généralement, les sites sont de pâles copies des officiels et vous proposent des jeux pour remporter la fameuse carte de transport gratuite…
Et comme le rappelle l’UFC-Que Choisir, si vous renseignez des informations personnelles ou des coordonnées bancaires, il est déjà trop tard. Les escrocs n’auront aucun mal à vider votre compte ou à procéder à des arnaques comme celle du faux conseiller bancaire.
Ces éléments qui doivent vous alerter
Pourtant, il existe de nombreux éléments prouvant que vous avez affaire à une escroquerie. D’abord, l’intitulé des fausses pages reprend souvent les termes de «transports gratuits» accompagnés du nom de la ville. Or, l’association de consommateurs rappelle que les pages officielles comportent le nom de l’opérateur de transport, comme la RATP à Paris ou RTM à Marseille. En outre, si ces posts comportent des commentaires et des likes, ils sont souvent moins nombreux que ceux des pages officielles.
Quelques conseils pour ne pas se faire arnaquer
Il est également recommandé de vérifier les émoticônes, comme celui en colère, ou les témoignages de victimes. Il faut aussi prêter attention aux URL des sites sur lesquels ces pages renvoient, celle concernant la RATP affichant par exemple des mots incohérents comme «pazaranwelding.com». L’association de consommateurs le rappelle : «Ne donnez jamais vos coordonnées bancaires à un interlocuteur que vous ne connaissez pas.»
En outre, si vous avez un doute, rendez-vous sur le site officiel de l’opérateur de transport. Enfin, si vous pensez avoir été piégé, faites opposition rapidement sur votre carte bancaire, déposez plainte et signalez l’arnaque sur les plateformes dédiées, telles que SignalConso et Cybermalveillance.gouv.fr.


















