
Fournitures scolaires, impôts locaux, loyers, factures d'énergie... La rentrée est une période compliquée d'un point de vue financier, car elle concentre des dépenses qui fragilisent de nombreux foyers. Pourtant, une part importante des aides sociales disponibles n'est jamais perçue. Parmi elles figure le RSA : selon la DREES, 34 % des personnes éligibles n'en font pas la demande, ce qui représente à lui seul environ 3 milliards d'euros non distribués, soit deux fois plus que le montant estimé de la fraude à cette prestation, note RMC Conso. Mais il y en a d'autres. Au total, près de 10 milliards d'euros d'aides dorment dans les caisses publiques, faute de demandes.
La raison principale avancée par les bénéficiaires potentiels est le manque d'information. Face à des dispositifs jugés complexes, beaucoup ignorent l'existence d'aides adaptées à leurs situations. Ce constat, l'Etat l'a fait lui aussi et pour y remédier, le portail mesdroitssociaux.gouv.fr a été créé. Il regroupe 58 aides nationales en un seul simulateur. Les jeunes disposent quant à eux de 1jeune1solution.gouv.fr, capable d'identifier plus de 1 000 dispositifs. En renseignant quelques informations personnelles, à partir notamment de l'avis d’imposition, chacun peut connaître les prestations auxquelles il est éligible et obtenir une estimation du montant.
De l'accompagnement gratuit aux services payants
Encore faut-il transformer la simulation en demande effective, ce qui suppose de constituer un dossier parfois fastidieux. Là encore, plusieurs solutions existent. Les 2 800 guichets France Services répartis sur le territoire offrent un accompagnement gratuit, tout comme les centres communaux d’action sociale (CCAS) présents dans chaque commune de plus de 1 500 habitants.
A côté de ces structures publiques, des entreprises privées ont flairé l'opportunité. Mes-allocs.fr propose par exemple un service d'accompagnement par abonnement (environ 20 euros par mois), tandis que Wizbii se rémunère en conditionnant ses démarches à l'ouverture d’un compte bancaire partenaire. L'entreprise Klaro, de son côté, cible plutôt les employeurs qui souhaitent proposer ce service à leurs salariés. Dans tous les cas, refaire une simulation à chaque rentrée est conseillé. Les revenus évoluent, la composition familiale change et les règles sont adaptées au gré des réformes ou de l'inflation. Autant de facteurs qui peuvent ouvrir droit à de nouvelles prestations.

















