«Patrons, ne vous placez pas en situation d’opposition frontale par rapport au monde du travail», porte Dominique de Villepin sur BFMTV-RMC, ce jeudi 25 septembre. Alors que l’actuel Premier ministre Sébastien Lecornu doit composer avec les souhaits de taxation des plus riches, venus de la gauche, pour éviter la censure, celui qui a occupé ce poste de 2005 à 2007 donne aussi son avis. Et, c’est une petite surprise à noter, Dominique de Villepin est «en faveur d'une contribution des plus riches» en France.

Dans un contexte de tension au sein de la classe patronale, l’ancien chef du gouvernement comprend également la mobilisation lancée par Patrick Martin, président du Medef, le 13 octobre prochain. Il faut «qu’ils se mobilisent», partage Dominique de Villepin, mais également «qu’ils fassent des propositions». «C’est une manifestation dans un pays où l’incompréhension vis-à-vis des entreprises a très souvent existé», reconnaît Dominique de Villepin, équilibrant ainsi son discours.

Dominique de Villepin nuance sur la taxe Zucman et le retour de l'ISF

Pour l’ex-Premier ministre, il y a «un manque de justice fiscale» en France et «une souffrance sociale» des classes populaires. Il a alors été interrogé sur les différents outils de taxation des plus riches plaidés à gauche. La taxe Zucman d’abord. Selon lui, Gabriel Zucman «est pris à parti» mais «c’est un économiste» qui «apporte des propositions au gouvernement».

«Les forces politiques doivent être capables de faire l’offre qui sera à la fois la plus juste en matière sociale et [...] qui préservera l’efficacité économique», indique Dominique de Villepin et ajoute «il ne s’agit pas de tuer les entreprises». Enfin, pour le retour à l’impôt sur la fortune (ISF), «un outil que l’on connaît bien», Dominique de Villepin présente que l’idée n’est «pas à jeter» mais qu’il faut qu’elle soir «repensée et adaptée à la situation de l'économie française», «en reprenant ce qu’il y a marché à l’époque».