Que va-t-il advenir du budget 2026 ? Alors que le Premier ministre François Bayrou a remis sa démission à Emmanuel Macron, ce mardi 9 septembre, le chef de l’Etat devrait nommer son successeur «dans les tout prochains jours». Le Président ne peut en effet se permettre le luxe de traîner pour désigner le nouveau locataire de Matignon, son futur gouvernement devant présenter d’ici le 7 octobre le projet de loi de finances (PLF) pour 2026. Un budget qui devra ensuite être voté au Parlement avant la fin de l’année pour que ses mesures entrent en vigueur l’an prochain. Ce scénario est tout sauf certain, puisque la probabilité d’une reconduction des crédits du budget de 2025 sur 2026 par le biais d’une loi spéciale - comme ce fut le cas en 2024 après la censure du gouvernement Barnier - n’est pas à écarter.

A ce stade, rien n’est donc certain, qu’il s’agisse de l’identité du futur Premier ministre, de la composition de son gouvernement ou encore du contenu du budget pour 2026 présenté à l’automne aux élus. Un projet de loi de finances à l’origine marqué du sceau de l’année blanche, à savoir un gel des prestations sociales, des pensions de retraite et du barème de l’impôt sur le revenu. Et cette absence de revalorisation aurait coûté cher aux contribuables.

61 euros d’impôt en moins pour un célibataire qui gagne 40 000 euros

Le futur gouvernement, confronté tout autant que son prédécesseur à la dégradation des finances publiques, conservera-t-il le principe de l’année blanche - et donc du gel du barème de l’impôt ? S’il est trop tôt pour s’avancer sur ce point, une chose est certaine : un recul du nouvel exécutif sur cette mesure serait gagnant pour les contribuables. En revalorisant à hauteur de l’inflation hors tabac le barème de l’impôt, la grille d’imposition sur les revenus de 2025 serait en effet moins douloureuse.

Voici le barème avec l’inflation hors tabac, de 0,9% en 2025, anticipée par l’Insee dans sa dernière note de conjoncture de juin 2025 :

  • 0% jusqu’à 11 600 euros
  • 11% de 11 600 à 29 579 euros
  • 30% de 29 579 à 84 577 euros
  • 41% de 84 577 à 181 917 euros
  • 45% au-delà de 181 917 euros

Prenons l’exemple d’un célibataire percevant des revenus annuels de 40 000 euros. L’an passé, il avait payé 3 965 euros d’impôt sur le revenu. Avec un gel du barème, il aurait dû s’acquitter du même montant. Mais avec une revalorisation de 0,9%, la facture baissera à 3 904 euros, soit 61 euros de moins. Pour un couple marié déclarant 65 000 euros de revenus annuels au total, le montant de l’impôt passera de 3 906 euros à 3 883 euros (-23 euros).