
La polémique sur la baisse du seuil d’exonération de TVA pour les auto-entrepreneurs ne désenfle pas. Face au tollé provoqué par la mesure présente dans le budget 2025, qui prévoyait d’abaisser le plafond de 37 500 à 25 000 euros, le gouvernement a préféré reculer, en le reportant au 1er juin. Au sein même de la majorité présidentielle, des voix discordantes ont vu le jour, à l’image d’Olivia Grégoire. L’ancienne ministre déléguée chargée des Entreprises a parlé d’une «erreur» qui aurait fait «très mal» aux auto-entrepreneurs. «La méthode, ce n’est pas possible», ajoutait-elle sur RMC.
Mais aujourd’hui, d’autres voix s’élèvent contre cette mesure qui est loin d’être abandonnée. Intervenant dans l’émission «Estelle Midi» sur RMC, avec Estelle Denis, le journaliste Frédéric Hermel considère que cette mesure est «un symbole de l’échec des promesses d’Emmanuel Macron» qui en 2017 parlait de «start-up Nation». Il rappelle que le président français avait plaidé pour «la création d’entreprises, les bonnes idées, les gens qui veulent entreprendre…»
Des grands patrons ont commencé tout en bas
Partisan de l’entrepreneuriat, Frédéric Hermel souligne qu’avant de monter une Société anonyme (SA), «on démarre souvent tout en bas». Et d’ajouter : «Beaucoup de gens ont monté des empires à partir de pas grand-chose, et on a vraiment le sentiment que, dans ce pays, dès qu’on essaye de faire quelque chose, de prendre des risques pour créer de la richesse, on nous coupe les ailes.»
Celui qui est aussi journaliste sportif est clair : «Ce pays n’aime pas les gens qui créent.» De plus en plus de voix s’élèvent contre cet abaissement du seuil de la TVA. Olivia Grégoire a confié qu’après avoir demandé la suspension de la réforme, elle veut aller plus loin : «J’ai appelé à la suspension, j’appelle désormais à l’abrogation ou à ce que la ministre en charge nous propose une alternative.»




















