2025, année des cryptos ? C'est ce que pourrait laisser augurer le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 47e Président américain ayant promis durant sa campagne d'assouplir le cadre réglementaire et juridique appliqué aux cryptomonnaies. Une promesse qui s'est traduite à ce stade par la nomination de personnalités réputées pro-crypto dans son administration. Mais pour les investisseurs qui pensent qu'il est l’heure de monter dans le train, comment s'y prendre ? La Banque de France recense pas moins de 25 000 cryptomonnaies en circulation. Difficile, donc, de s'y retrouver pour composer un portefeuille diversifié et prometteur. Pour y voir plus clair, voici trois options pour bâtir son premier «wallet», du plus simple au plus complexe. Le tout en gardant en tête que les cryptos sont des actifs particulièrement volatils et par conséquent risqués. Au vu de cette volatilité, «elles ne devraient représenter qu’une petite part de votre épargne totale, généralement entre 1% et 5%, selon la sensibilité au risque», conseille Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l'analyse de marchés chez eToro.
Niveau 1 : 60% Bitcoin, 40% Ethereum
Première possibilité : se concentrer sur l'essentiel. «Pour des investisseurs débutants, il est logique de se limiter aux deux cryptomonnaies de référence, c'est-à-dire le Bitcoin et l'Ethereum», confie Olivier Herbout, fondateur de Ramify, une plateforme de gestion de patrimoine digitale, qui vient de lancer une solution d'investissement en crypto limitée pour l'heure à ces deux seuls actifs.
Première crypto lancée en 2009, le Bitcoin (BTC) fait désormais figure de «reine des cryptomonnaies», avec un historique d'une quinzaine d'années permettant aux spécialistes de se prononcer plus facilement sur la possible évolution de son cours (avec de belles promesses pour 2025). De plus, le Bitcoin est également la seule monnaie numérique pour partie «institutionnalisée», et potentiellement proche d'être adoptée comme actif de réserve par différents pays, Etats-Unis en tête. «Le Bitcoin est une vraie promesse de future monnaie, qui pourrait aussi à terme servir de valeur refuge, comme une forme de matière première», confirme Olivier Herbout.
Si bien que le marché des cryptos se divise nettement en deux : «D'un côté, vous avez le Bitcoin, et de l'autre toutes les autres cryptos, qui sont des alternatives au Bitcoin, et qu'on appelle "altcoins"», explique Antoine Andreani, analyste marché senior chez XTB France. Parmi celles-ci, une sort nettement du lot et peut également entrer dans la composition d'un portefeuille d'investisseurs débutants : l'Ethereum (ETH). «Contrairement à d'autres actifs numériques qui ne reposent sur rien, comme les "meme coins", l'ETH est axé sur l’innovation technologique», détaille Antoine Andreani. «L'Ethereum est un protocole qui permet d'automatiser et sécuriser des contrats passés entre personnes, en particulier dans les services financiers», appuie Olivier Herbout.
Niveau 2 : 70% Bitcoin et Ethereum, 30% Solana, Cardano et Polkadot
En gardant en base de portefeuille ces deux cryptos de référence, il est possible ensuite d'accorder un peu plus de place à d'autres actifs numériques prometteurs. En premier lieu à deux concurrents d'Ethereum : Solana (SOL) - qui permet aussi de nouer et d'exécuter des «contrats intelligents (smart contrats)» - et reste sur une poussée fulgurante en 2024 (+92%), ainsi que Polkadot (DOT, -5% en 2024), «une crypto lancée par l'un des cofondateurs d'Ethereum, et à ne pas négliger en tant que blockchain concurrente (base de données sur laquelle reposent les transactions en crypto, NDLR)», détaille James D. Touati, consultant, formateur, trader et président-fondateur de The Nest. Enfin, on laissera une place dans cette allocation à Cardano (ADA, +118% en 2024), une «crypto qui permet la communication entre les différentes blockchains», résume James D. Touati.
Niveau 3 : 40% de valeurs sûres, 30% de projets prometteurs, 20% de nouveaux venus et 10% de paris risqués
Pour des investisseurs plus intrépides, James D. Touati a composé un portefeuille qui conserve en base 40% de «valeurs sûres» : Bitcoin et Ethereum, auxquelles s'ajoutent 30% de mise sur des «projets solides en croissance» (Solana, Cardano et Polkadot). 20% peuvent ensuite être alloués à de «nouveaux venus prometteurs», juge James D. Touati : Kaspa (KAS), une «cryptomonnaie rapide qui pourrait être utilisée au quotidien», Sui (SUI), «une crypto développée par une équipe composée d'anciens ingénieurs de Facebook», Injective (INJ), «une blockchain qui permet à n'importe qui de construire des applications financières», et Fetch.ai, un projet «qui allie IA et blockchain».
Enfin, reste 10% pour un «pari risqué, comme Render (RNDR), un réseau décentralisé qui permet aux artistes d'accéder à une puissance de calcul monstre pour leurs rendus 3D et leurs effets spéciaux. C'est comme si vous aviez une armée de cartes graphiques prêtes à bosser pour vous !», s'exclame le consultant.
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