Bonne nouvelle pour les propriétaires de logements désireux d’entreprendre une lourde rénovation énergétique, il leur est de nouveau possible de demander l’aide publique «MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur» depuis ce mardi 30 septembre, alors que ce guichet était fermé depuis le 23 juin en raison d’un trop-plein de dossiers. Sa réouverture est une bonne nouvelle surtout pour les ménages très modestes, prioritaires pour l’examen des 13 000 dossiers qui seront retenus d’ici au 31 décembre. Les ménages aux revenus dits intermédiaires et supérieurs devront, eux, patienter jusqu’au 1er janvier 2026 pour solliciter MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur.

Ces derniers ne restent pas sans rien ! En matière de rénovation énergétique, «les collectivités territoriales représentent des sources de financement complémentaires (de MaPrimeRénov’), parfois méconnues des ménages», souligne Ithaque. Spécialiste de l’accompagnement des particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique, cette société vient de publier un classement des métropoles les plus généreuses. «Les aides étudiées ici concernent les maisons individuelles», précise Ithaque, rappelant qu’il existe également «de nombreuses aides des collectivités locales pour la rénovation énergétique des copropriétés, qui pourront faire l’objet d’une autre étude».

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Simulation des aides pour une rénovation de plus de 100 000 euros

De juillet à fin septembre, la société a contacté les 22 métropoles françaises pour leur soumettre un scénario de rénovation précis, en leur demandant quelles aides financières elles pouvaient proposer, en fonction des revenus des ménages. Il s’agissait de faire passer de F à B la note du diagnostic de performance énergétique (DPE) d’une maison construite il y a 15 ans et chauffée au fioul, au moyen des travaux suivants : isolation de la toiture, des murs, du plancher bas (isolation par en dessous), remplacement des menuiseries (portes, fenêtres), installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux, d’une chaudière biomasse (au bois) et d’un chauffe-eau solaire.

Le tout sous la direction d’un maître d'œuvre chargé de coordonner les travaux car «certaines métropoles proposent des aides spécifiques, par exemple de 5 000 euros à Lyon pour tous les revenus, voire conditionnent l’accès aux aides à la nécessité de passer par une maîtrise d’œuvre», explique Ithaque. Le coût total de cette très conséquente rénovation ? 109 063 euros, toutes taxes comprises.

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Accompagnement humain versus aide financière

Un montant pas simple à financer en l’absence de MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur, pour un ménage aux revenus intermédiaires, c'est-à-dire de 83 637 euros par an maximum pour un foyer de quatre personnes en Ile-de-France, et de 63 844 euros en régions, selon les critères de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Mais si ce ménage a la chance de résider dans les environs de Bordeaux, il pourra compter sur 24 400 euros d’aide de la métropole, une somme qui la place en tête du classement pour cette catégorie de revenus (voir infographie). «Le montant des aides indiqué est un cumul de ce qu’offrent la métropole, le département et la région», précise Ithaque. Suivent Lyon, Rouen, Orléans et Nancy, avec au moins 10 000 euros d’aides. A l’autre extrémité, Metz, Montpellier, Saint-Etienne, Dijon, Toulon, Tours et Rennes n’en proposent aucune. «Si la capitale bretonne a récemment arrêté son dispositif d’aide, d’autres métropoles ont préféré opter pour un accompagnement humain plutôt que financier», décrypte Ithaque.

Vous vous étonnez de l’absence de quatre métropoles dans le classement ? Clermont-Ferrand, Brest et Nantes n’ont pas souhaité communiquer sur leurs aides à la rénovation énergétique. Ce qui ne signifie pas qu’elles n’en proposent pas ! «La métropole de Nantes n’a pas souhaité apparaître bien qu’elle n’ait pas à rougir de son investissement financier», illustre Ithaque. Quant à la métropole du Grand Paris, qui comprend la capitale et 130 autres communes, dont seulement sept en grande couronne, elle ne figure pas dans ce palmarès car elle compte «trop peu de maisons individuelles intra-muros pour être pertinente», explique Ithaque.

Des renseignements sur les aides au guichet France Rénov’

Pour les ménages plus modestes, qui gagnent au maximum 48 914 euros par an pour un foyer de quatre personnes en Ile-de-France, et 35 285 euros en régions, c’est Toulouse qui arrive en tête des métropoles les plus généreuses, avec près de 30 000 euros d’aides pour cette rénovation de plus de 100 000 euros. Mais, toutes catégories de revenus confondues, ce sont Rouen et Lyon qui se trouvent en tête de peloton.

Vous souhaitez savoir comment obtenir ces aides ? Le plus simple, selon Ithaque, est de vous rendre au point d’accueil France Rénov’ - le service public de la rénovation énergétique des logements - le plus proche de chez vous, afin d’obtenir une vue d’ensemble de tous les dispositifs accessibles, qu’il s’agisse des aides de votre métropole, ou de MaPrimeRénov’.