C’est une réforme qui va ravir les propriétaires de passoires énergétiques chauffées à l’électricité et qui va avoir de fortes conséquences sur le parc immobilier français. En effet, le gouvernement souhaite modifier le coefficient de conversion de l’électricité dans le calcul du DPE, permettant à 850 000 logements de ne plus avoir le statut de passoire thermique.

Cette mesure est donc saluée par les propriétaires de passoires énergétiques chauffées à l'électricité. De nombreuses habitations classées G, c'est-à-dire des passoires thermiques, pourraient revenir automatiquement sur le marché locatif, présente franceinfo, sans aucune obligation de travaux. Cette offre locative de logements de mauvaise qualité énergétique concerne 1,2 million d'habitations selon l'association Négawatt.

Une consultation publique organisée avant l’entrée en vigueur de la mesure

À partir du 1er janvier, le calcul du DPE devrait donc être modifié. Pour le gouvernement, il s'agit aussi d'accélérer l'équipement des logements en chauffage électrique en misant sur le nucléaire, au détriment d’énergies fossiles comme le gaz et le fioul.

Selon les associations de consommateurs, cette réforme porte un énorme risque. Les propriétaires vont être tentés de renoncer à rénover leur logement, se persuade David Rodrigues, membre de l'association nationale de défense des consommateurs et usagers - CLCV : «C'est une très mauvaise décision. On est dans des logements qui peuvent être indécents, dans des passoires énergétiques, qui sont difficiles à occuper, avec des factures qui sont importantes. Et le fait de déclassifier ces logements ne va pas les rendre plus habitables pour autant».