
Une pratique qui devient monnaie courante. Ces derniers mois, de nombreux propriétaires font face au comportement inapproprié de leurs locataires. C’est notamment le cas de Léa, investisseuse et créatrice de contenus. «La locataire est entrée dans les lieux il y a maintenant deux ans. Je lui avais fait, sur le bail, six mois de loyers gratuits pour des travaux qu’elle devait faire dans le logement qui n’ont pas été effectués», explique-t-elle auprès de BFM TV.
«Il y a eu une période d’impayé totale qui a duré plus de six mois», confie Léa, alors que sa locataire utilisait l’appartement comme local professionnel. Mais elle comprend que le problème est alors loin d’être réglé car après avoir consulté un avocat et un huissier de justice, elle apprend que la procédure d’expulsion de sa locataire prendra au minimum une année. Léa ne compte pas attendre autant de temps pour régler cette situation intenable et prend une décision radicale, elle décide de l’expulser elle-même.
Trois ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende
«J’ai décidé de changer les serrures, d’ouvrir le logement et de tout déménager», reconnaît la tiktokeuse, qui explique n’avoir aucun regret : «ce n’était pas une famille, ce n’était pas sa résidence principale. Je ne me suis pas posé de questions et si c’était à refaire, je le referais encore et toujours». Or, en France, l’expulsion d’un mauvais payeur reste strictement encadrée.
«Dans le cas d’expulsion illégale, l’auteur de cette infraction peut être poursuivi et être puni à hauteur de trois ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende», confie Maître Avner Doukhan, avocat spécialiste des procédures d’expulsions. Le locataire expulsé illégalement peut ainsi déposer plainte contre son propriétaire. Toutefois, l’avocat de celle de Léa souhaiterait régler le contentieux à l’amiable.



















