Avec les premiers résultats de Parcoursup tombés ce lundi, une nouvelle course démarre pour les futurs étudiants : celle au logement. Démonstration à Bordeaux, où la compétition s’annonce rude, prévient France 3 Nouvelle Aquitaine. «On a déjà reçu les premières demandes. Cette semaine, ça va s’accélérer !» confirme Sébastien Ducla, gérant de l’agence Laforêt dans la métropole bordelaise. Chaque année, plus de 100 000 étudiants s’installent sur l’agglomération. Résultat : une demande largement supérieure à l’offre, dans un marché locatif déjà tendu. «Il n'y avait pas cette anticipation-là, il y a dix ans. Aujourd’hui, les familles savent qu’il faut aller vite», constate l’agent immobilier.
Les étudiants de la région ciblent principalement Bordeaux, Talence et Pessac, où se concentrent les principaux campus et les lignes de tram. Mais les loyers y sont loin d’être uniformes : selon le simulateur du comparateur LocService.fr, il faut compter en moyenne 509 euros pour un studio à Talence, 529 à Bordeaux et 557 à Pessac. Et encore faut-il réussir à décrocher une visite. «Dès mi-juillet, on n’a presque plus rien à proposer», prévient Sébastien Ducla. D’où l’importance de réagir sans attendre, même si cela implique de payer un mois «à blanc».
«Dès mi-juillet, on n'a presque plus rien à proposer» témoigne un agent immobilier à Bordeaux
Pour les étudiants boursiers, les logements du CROUS offrent une alternative. Mais là encore, la pression est forte : «Nous avons reçu près de 12 000 demandes pour environ 10 000 logements», indique le CROUS de Bordeaux. Un chiffre en hausse de plus de 20 % par rapport à l’an dernier. Des places se libéreront néanmoins en juillet, en raison des désistements. Dernière piste locale : les colocations solidaires Kaps, gérées par l'association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV). En échange d’un engagement associatif dans le quartier, les étudiants bénéficient d’un loyer réduit (290 à 430 euros). «Ce n’est pas juste un logement : il faut s’investir», insiste Jérémy Scheiffler, responsable local. Le dispositif séduit : 200 candidatures sont attendues pour une soixantaine de places.
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