Et de trois. Après le Suffren et le Duguay-Trouin, voici le Tourville. Ce nouveau sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) du programme Barracuda s'apprête à être officiellement admis au service actif ce vendredi 4 juillet, lors d’une cérémonie à Toulon, en présence de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, indique le journal La Presse de la Manche ce jeudi. Livré en novembre 2024, il symbolise une étape clé dans la modernisation de la Marine nationale.

Conçu et fabriqué par Naval Group sur le site de Cherbourg, le Tourville de classe Suffren est doté des dernières avancées technologiques en matière de furtivité, de propulsion et de capacité d’armement. «Les SNA du programme Barracuda sont équipés d’une propulsion nucléaire qui leur confère un rayon d’action et une discrétion remarquables. Ils sont plus rapides, plus endurants et plus polyvalents que les SNA de la génération précédente avec leurs nouvelles capacités de mise en œuvre de forces spéciales et de frappe d’objectifs terrestres situés à plusieurs centaines de kilomètres, à l’aide du missile de croisière naval», explique le site du ministère des Armées.

Trois autres sous-marins nucléaires d’attaque d’ici 2030

Au cours de sa phase de tests et d’essais, le Tourville a déjà marqué les esprits. Il a réalisé plusieurs escales inédites, notamment au Canada et au Portugal, renforçant ainsi la coopération militaire internationale. Le submersible a également réussi une première en Méditerranée avec un ravitaillement vertical réalisé par un hélicoptère Caïman Marine, qui a déposé 460 kg de matériel à l’aide d’une élingue de sept mètres sur la plage arrière du sous-marin. Avec son entrée en service, la flotte française comptera trois SNA de la classe Suffren (Suffren, Duguay-Trouin, Tourville), aux côtés de deux anciens SNA Rubis (Améthyste, Perle) en cours de transition.

La flotte sous-marine française devrait encore s’étoffer avec la mise en service, d’ici 2030, de trois autres SNA Barracuda — le De Grasse, le Rubis et le Casabianca — qui sont actuellement en construction. Avec cette montée en puissance, la France renforce significativement ses capacités de dissuasion et de défense sous-marine, un enjeu stratégique majeur à l’heure des tensions internationales croissantes.