Face au besoin croissant de se déplacer de manière rapide, sécurisée, autonome et bien entendu propre, la thématique des Mobilités du futur soulève de nombreux défis et offre des opportunités en Bourse, et ce au sein de nombreux secteurs : technologies de l’énergie, industries lourdes, IA et, bien entendu, secteur automobile. «Ce dernier, dominant au sein de notre Indicateur thématique (40% des sous-jacents), réunit d’anciens acteurs qui se transforment progressivement (tels que Volkswagen, General Motors ou encore Renault) ainsi que des disrupteurs (Tesla, BYD, Lucid Motors…)», relève Antoine Robbe, analyste financier chez le gérant d’actifs Galilee AM.

Plus localement, en Europe, de nombreuses difficultés se font ressentir. Tout d’abord, les stratégies déployées par les constructeurs auto, à savoir le développement de véhicules électriques davantage haut de gamme afin d’améliorer leurs marges, pèsent sur les volumes dans un environnement économique incertain. «La baisse des dépenses discrétionnaires des consommateurs ne permet parallèlement pas de compenser les investissements colossaux engagés par les constructeurs pour répondre aux exigences européennes pointues, que ce soit en normes de sécurité ou environnementales (seuil d’émission de CO2 par véhicule, objectif zéro moteur thermique en 2035…). Si ces dernières semblent nécessaires, les constructeurs européens s’accordent à dire que les échéances sont trop rapprochées et pénalisantes face à une concurrence chinoise véloce», rapporte l’analyste financier.

BYD tire son épingle du jeu en Bourse, les constructeurs auto européens face à des défis

Et l’équilibre est fragile : si l’Europe imposait des droits de douanes sur les importations chinoises pour soutenir sa propre production, elle s’exposerait (notamment) à des risques de ripostes envers son marché qui a généré, en 2024, un excédent commercial de 90 milliards d'euros. Outre-Atlantique, «l’horizon reste sombre alors que les constructeurs européens craignent la montée des politiques protectionnistes. Et l’impact ne serait pas des moindres : selon Oliver Zipse, PDG de BMW, les tensions commerciales entre les Etats-Unis, la Chine et l’Europe pourraient coûter jusqu’à 1 milliard d’euros au groupe», souligne Antoine Robbe. De son côté, le consensus table sur un recul de 12% du résultat opérationnel de BMW en 2025, après une baisse de 38% en 2024.

Les difficultés du secteur automobile sont pleinement reflétées dans l’indicateur thématique «Mobilités du futur» de Galilee AM, qui affiche une maigre progression de 2,4% depuis le début de l’année (vs +4,2% pour le MSCI World, indice actions mondial), et ce après une année 2024 maussade (-2,1%). Notons tout de même que certains acteurs asiatiques pure players et «disrupteurs» affichent d’excellentes performances : XPeng progresse de 62% depuis le début de l’année, BYD de 46%, Li Auto de 18%, Geely Automobile de 18%...

Actions en Bourse, ETF, Opcvm… Comment miser sur la mobilité du futur ?

Pour le reste des acteurs de la thématique, un rattrapage à court terme des cours de Bourse semble compliqué, aux yeux de Galilee AM. Son indicateur montre que la thématique se paie en Bourse 18,5 fois les profits aujourd’hui, contre 18,4 fois en moyenne ces cinq dernières années : «il n’y a pas de sous-valorisation évidente». Enfin, concernant les anticipations de croissance, elles sont mitigées. «Si nous attendons une croissance annualisée de 8,4% du chiffre d’affaires des acteurs de la thématique pour ces trois prochaines années, celle des bénéfices par action (BPA) n’est que de 10,7%. Un taux inférieur à celui du marché (12%), expliqué par les difficultés énoncées plus tôt, qui pèsent sur les volumes et les marges», souligne l’analyste.

Au final, la thématique Mobilités du futur «traverse une période délicate, où les anciens acteurs devront faire preuve de renouveau afin de garder leur place dans un environnement en pleine transformation et devenu très concurrentiel», avertit Antoine Robbe. Si un investisseur en actions souhaite s’exposer à la thématique dans sa globalité, de nombreux véhicules sont disponibles, à l’image du fonds Candriam Sustainable Equity Future Mobility ou, pour les adeptes de la gestion passive, de l’ETF (tracker, fonds indiciel de réplication) iShares Electric Vehicles & Driving Technology.

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