Prénommée Gertrude, cette truie n’a pas l’air bien différente de ses congénères porcins. A un détail près: la puce de 2,3 centimètres implantée dans son crâne. Quand elle renifle de la paille avec son groin, ou en mange, l’information remonte jusqu’à ce microprocesseur qui enregistre en direct l’intensité de cette activité neuronale. Gertrude était l’été dernier la star d’une conférence de Neuralink, la société du fantasque fondateur de Tesla, Elon Musk. Le milliardaire compte ainsi dans un premier temps soigner Parkinson, la paralysie ou la démence. Mais il espère, in fine, concevoir une parfaite interface entre le cerveau et la machine pour donner naissance à des humains augmentés, capables de rivaliser avec les futures intelligences artificielles qu’il prédit destructrices...

Voilà pour le représentant le plus fervent du transhumanisme. Supporté par les pontes de la Silicon Valley, ce concept s’entend de manière plus ou moins radicale. "Le terme désigne l’hybridation du corps humain avec les biotechnologies et les nanotechnologies, à des degrés divers, mais pour beaucoup l’aboutissement de ce projet est de viser l’immortalité", expose Mark Hunyadi, philosophe et auteur du Temps du posthumanisme (Ed. Les Belles Lettres).

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