Oracle a été catapulté mercredi à la Bourse de New York, profitant de perspectives de croissance massives pour ses centres de données grâce à de substantiels contrats signés avec les géants de l'intelligence artificielle (IA), à l'instar d'OpenAI. Le titre a pris 36% à 328,62 dollars, soit un gain de près de 250 milliards de dollars de capitalisation boursière.Il a approché, en séance, le seuil symbolique des mille milliards de dollars (970). Sa valorisation a plus que quadruplé en trois ans (+356%), à la faveur de la montée en puissance de l'IA générative.

A l'occasion de la publication mardi de ses résultats trimestriels, le groupe a annoncé anticiper que le chiffre d'affaires de ses activités dédiées à l'informatique à distance (Oracle Cloud Infrastructure) atteindrait «18 milliards de dollars cette année fiscale», soit un bond de 77% sur un an. L'année fiscale du groupe d'Austin (Texas) va de juin à mai. Surtout, il prévoit d'accélérer encore les années suivantes jusqu'à parvenir à 144 milliards de dollars en 2030. Selon le Wall Street Journal, Oracle devrait profiter de «l'un des plus importants contrats de +cloud+ jamais signés» grâce à OpenAI.

Un contrat avec OpenAI pour 300 milliards

Le créateur de ChatGPT aurait conclu un partenariat avec Oracle pour acquérir pour 300 milliards de dollars de puissance de calcul sur cinq ans, affirme le journal, citant des sources internes. Sollicité par l'AFP, le groupe texan s'est refusé à tout commentaire. Ce montant est faramineux au regard du chiffre d'affaires annuel généré jusqu'à présent par OpenAI, qui s'approcherait des 12 milliards de dollars selon les médias américains. Mais il témoigne des ambitions du secteur de l'IA et des besoins croissants en puissance informatique, qui portent nombre de géants de la tech.

Ces annonces montrent «qu'Oracle est en train de devenir rapidement un acteur fondamental dans le domaine de l'inférence IA», c'est-à-dire l'application pratique de cette technologie, avancent les analystes de Briefing.com. Le bond en Bourse de l'entreprise mercredi a aussi profité à son cofondateur, Larry Ellison. L'octogénaire, fervent soutien de Donald Trump, possède plus de 41% du capital d'Oracle, selon des documents financiers publiés par l'entreprise en septembre 2024. Sa fortune a ainsi virtuellement gagné plus de 90 milliards de dollars en une journée, selon le classement en temps réel du magazine américain de référence Forbes. De quoi conforter sa place de deuxième fortune mondiale, derrière le patron de Tesla et SpaceX Elon Musk.