
Coup dur pour HSBC. La banque a annoncé ce lundi 27 octobre passer une charge financière de 1,1 milliard de dollars (946 millions d'euros) dans ses comptes après un revers judiciaire au Luxembourg dans une affaire liée à l'énorme fraude d'investissement de Bernard Madoff mise au jour en décembre 2008. Bernard Madoff, auteur de la plus grande escroquerie financière de l'histoire, était mort en 2021 dans le pénitencier de Caroline du Nord où il purgeait une peine de 150 ans de prison.
La fraude pyramidale - «à la Ponzi»- de cette figure de la finance new-yorkaise consistait à piocher dans les dépôts de ses nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser des investisseurs plus anciens. L'annonce d'HSBC intervient dans le cadre d'une procédure intentée en 2009 au Luxembourg par le fonds européen Herald Fund SPC, lancé pour obtenir une «restitution de titres et d'espèces» auprès d'une filiale du géant bancaire britannique basé dans ce pays. Elle fait suite à la défaite partielle du groupe vendredi en appel d'une décision de justice luxembourgeoise.
HSBC capable d’«absorber le choc»
La banque a toutefois précisé ce lundi, dans un communiqué, que «l'impact financier final pourrait être sensiblement différent» des sommes concernées par la provision. «La banque agit comme prestataire de services pour des fonds ayant investi auprès de Madoff», explique Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown, ajoutant que le groupe «prévoit désormais un deuxième appel au Luxembourg».
La provision d'HSBC «peut paraître importante prise isolée, mais elle représente environ 0,5% de sa valeur boursière» et le groupe «est suffisamment gros pour absorber le choc et surmonter ce problème hérité du passé», poursuit l'analyste. HSBC a précisé que la provision serait incluse dans ses résultats du troisième trimestre, qui seront publiés mardi. Le cours de son action reculait d'environ 1% suite à cette annonce à la Bourse de Londres.

















