Biocoop trace sa feuille de route pour 2029 pour rester le numéro un du bio. Avec ses 740 magasins en France, la coopérative domine largement le marché des enseignes spécialisées bio. Et la coopérative ne compte pas en rester là : elle vise désormais 900 points de vente d’ici 2029, portée par la reprise du secteur après une période de turbulences liée à l’inflation, indiquent Les Echos. La crise semble désormais derrière elle. Alors qu’elle avait dû fermer plusieurs magasins en 2022-2023, Biocoop a su tirer son épingle du jeu.

Depuis 2019, elle a capté à elle seule 30% de la croissance du marché, qui pèse aujourd’hui 12,2 milliards d’euros, selon l’Agence bio et Circana. En 2024, l’enseigne a enregistré +8,5% de croissance (1,8 milliard d’euros de ventes TTC), et le 1er semestre 2025 confirme cette dynamique avec une hausse des ventes de +7,5%. «Aujourd'hui, nous avons l'offre la plus large en bio avec 10 000 références», souligne Franck Poncet, directeur général de l’enseigne, auprès de nos confrères.

Rendre le bio «accessible et désirable»

Franck Poncet pilote le nouveau plan stratégique dont le cap est clair : rendre la bio «accessible et désirable». Pour cela, Biocoop a engagé plusieurs vagues de baisses de prix, la dernière en avril 2025 : -7% en moyenne sur 500 produits du quotidien. D’ici quatre ans, l’enseigne prévoit de proposer 500 produits à «prix engagés», contre 200 aujourd’hui. Au-delà des prix, Biocoop veut renforcer sa présence physique, y compris en zones rurales. Ses formats de 100 à 1 000 m² permettent une grande flexibilité.

Objectif : atteindre 100% de la population française d’ici quatre ans (contre 70% aujourd’hui). Cela passera par de nouveaux magasins, mais aussi par le développement de concepts itinérants et de services pour la restauration collective, qui représente déjà 1 à 2% de son chiffre d’affaires.

Enfin, Biocoop veut aller plus loin dans ses engagements : quadruple affichage (AB, Planet-Score, Origin’Info, Nutri-Score) sur 200 produits d’ici fin 2025, développement du commerce équitable (30% du CA visé, contre 17% aujourd’hui), et une réduction de 25% de son empreinte carbone en quatre ans, notamment en privilégiant davantage l’approvisionnement en produits français.