
Pour le Premier ministre et maire de Pau, François Bayrou, c’est une victoire : la liaison aérienne entre Pau et Paris a été relancée ce lundi 17 février. Cette ligne, peu rentable, avait été abandonnée par Transavia, la filiale low cost d’Air France, en octobre dernier. Depuis, François Bayrou s’était battu pour rétablir ces vols entre son fief et Orly. Son souhait a donc été exaucé car depuis ce matin les avions décollent à nouveau à l’aéroport de Pau pour rejoindre la capitale.
Ciblant une clientèle d'affaires, la petite compagnie aérienne française Amelia propose deux allers-retours par jour en semaine, avec un premier décollage de la cité béarnaise à 7h30. Et la relance de la ligne Pau-Paris semble avoir répondu à une réelle demande. «Sur les deux premiers jours qui ont suivi l'annonce, il y avait plus de 700 réservations et donc la société Amelia était très contente de la dynamique de réservation», a indiqué Nicolas Patriarche, président du syndicat mixte de l'aéroport de Pau, sur ici Béarn Bigorre ce lundi.
Concurrence avec l’aéroport de Tarbes-Lourdes
Toutefois, ce dernier a tout de même mis en garde : «Il faut maintenant que tout le monde joue le jeu pour reprendre les habitudes et prendre cette ligne afin qu'on puisse envisager une pérennisation.» Dans l’attente des chiffres de fréquentation sur du long terme, la liaison a été rouverte «pour la saison d'été en anticipation». «La saison d'été, c'est avril-octobre, là donc on a jusqu'au mois d'octobre», a précisé Nicolas Patriarche.
Cependant, ces nouveaux vols opérés par la compagnie Amelia soulèvent également la question de la concurrence avec l'aéroport voisin de Tarbes-Lourdes. Car comme le remarquent nos confrères, au même moment ou presque, un avion de Volotea fait l'aller-retour entre la Bigorre et Paris Orly. Une collaboration pourrait-elle être envisagée ? Selon Nicolas Patriarche, des discussions sont en cours ainsi qu’une étude «pour travailler à un rapprochement de cette ligne». «On va avoir une restitution la semaine prochaine avec mon homologue de Tarbes», a-t-il affirmé sur l'antenne d’ici Béarn Bigorre.
Avant de poursuivre : «Et puis, il y a une deuxième phase qui va s'enclencher sur les analyses techniques, juridiques et financières d'une exploitation en commun d'une ligne OSP, qu'on appelle une obligation de service public en commun. Ça n'existe pas pour l'instant et donc c'est à créer.» Un nouvel envol inédit se dessine donc pour l’aéroport de Pau.


















