Une affaire de salade qui finit au tribunal. Marie-Line, une habitante de Givors (Rhône) a choisi d’attaquer le supermarché en justice. La raison ? En 2024, alors qu’elle faisait les courses dans le Grand Frais de Chasse-sur-Rhône, elle a perdu l’équilibre après avoir glissé sur une feuille de salade «pourrie» dans les rayons fruits, rapporte Le Dauphiné Libéré, relayé par BFM TV. Si la psychologue parvient à se relever et à rejoindre la caisse, elle quitte alors le magasin dans l’impossibilité de poser le pied à terre.

Amenée par son compagnon à l’hôpital, elle souffre d'une fracture du cuboïde, d’une entorse sévère, d’une foulure du rachis cervical. «Je ne m’attendais pas à ça pour une salade», confie-t-elle à nos confrères. Dans la foulée, elle reste alitée pendant une durée de sept semaines. Résultat : elle n’a pas perçu de salaire. C’est ainsi que son compagnon est dans l’obligation de s’arrêter de travailler pour s’occuper de leurs enfants. Alors que sa condition se détériore, elle est contrainte de reprendre le travail à mi-temps jusqu’en août 2025.

Marie-Line a été condamnée à verser 3 000 euros au magasin

«Il y a trois mois, je ne pouvais pas descendre les escaliers. Maintenant, je marche une demi-heure, après j’ai très mal», explique-t-elle à la presse régionale. Marie-Line décide alors de réclamer à Grand Frais une copie de son contrat d’assurance, en vain. La psychologue demande ensuite les images de vidéosurveillance, sauf que les enregistrements sont indisponibles. Au sein de l’enseigne, cet incident n’a d'ailleurs pas vraiment fait l’effet d’une bombe. Une employée affirme même ne jamais avoir entendu parler de cet évènement.

Au mois de février 2025, l'avocate de Marie-Line envoie un courrier recommandé à Grand Frais, puis une mise en demeure et une assignation en référé. Mais la justice prend le côte de l’enseigne. La mère de famille est condamnée à verser 3 000 euros au magasin et à rembourser les frais d’avocat de l’enseigne. «J’ai eu l’impression d’être punie deux fois», déplore-t-elle. Un second référé doit même se tenir le 20 novembre prochain.