
La Grosse Pomme ne fait-elle plus rêver ? Première destination touristique des Etats-Unis, New York fait grise mine. Autrefois prise d’assaut par les visiteurs du monde entier, la ville connaît une baisse de fréquentation qui inquiète. Elle prévoit en effet un recul de 17% du nombre de touristes en 2025 — un niveau inédit depuis la crise financière de 2008, rapporte Franceinfo ce lundi 20 octobre. Pourtant, avec ses 13 millions de visiteurs internationaux en 2024, la ville semblait avoir repris des couleurs.
Mais dans les rues, le contraste est saisissant. Les emblématiques bus touristiques roulent à moitié vides, et même Times Square, habituellement saturé, semble avoir ralenti. «Maintenant, tu traverses normalement, comme dans n’importe quel quartier», constate Juan, chauffeur de taxi, interrogé par nos confrères. «Il y a beaucoup moins de monde», regrette-t-il. Ahmed, vendeur ambulant installé près du musée Guggenheim, fait le même constat : « J’en voyais énormément ! D’Angleterre, de France, d’Italie… Mais c’est fini.» Il pointe du doigt la flambée des prix, qu’il attribue aux politiques économiques menées par le président américain.
New York mise sur la Coupe du monde de football pour se relancer
«Trump a fait grimper les prix avec ses taxes. Tous ceux qui importent des marchandises paient plus cher», explique-t-il. Son café est désormais vendu 5 dollars, un tarif dissuasif pour bien des touristes. Au-delà des considérations économiques, l’image des Etats-Unis sous Donald Trump semble elle aussi peser sur les choix de voyage. Gail Morse, qui travaille pour l’association Big Apple Greeter — où des bénévoles font visiter la ville — observe une nette désaffection.
Entre les six premiers mois de l’an dernier et ceux de cette année, elle enregistre 26% de demandes en moins et 39% de baisse pour les touristes européens. Une situation qui lui rappelle une autre période sombre : «La seule fois où on a vu ce genre de baisse, c’était en 2008-2009, avec la récession économique», se souvient-elle. «Je comprends que les gens disent qu’ils ne veulent pas venir à cause de la politique», admet Gail Morse. «Tout ce qu’on peut faire, c’est être aussi accueillants que possible», ajoute-t-elle.
Pour tenter de redresser la barre, New York mise sur un événement de taille : la Coupe du monde de football, qui fera escale dans la ville à l’été 2026. En parallèle, la municipalité a lancé une vaste campagne de promotion dans vingt pays, espérant ainsi regagner le cœur des voyageurs étrangers.
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