
Des infractions liées au secret-défense ? Le 24 mai dernier, trois militaires et deux civils ont été mis en examen pour plusieurs infractions. Ces suspects, quatre hommes et une femme, sont mis en cause pour «soustraction, détournement, reproduction et divulgation du secret de la défense nationale en bande organisée», mais aussi «exercice non autorisé en bande organisée d’activité d’intermédiaire ou d’agence de publicité pour la fabrication ou le commerce de matériels de guerre, armes, ou munitions», comme l’explique Intelligence Online.
Ces cinq personnes auraient créé ou exercé dans une entreprise d’intelligence économique privée et sont soupçonnées «d’avoir utilisé à cette fin certains éléments classés secret défense, obtenus dans le cadre de leurs fonctions actuelles ou passées au sein de l'armée pour trois d'entre eux», précise le parquet, rapporté par Le Parisien.
L’identité des potentiels bénéficiaires de ces informations est inconnue
Toutefois, «rien ne laisse craindre à ce stade qu'ait été mise en danger aucune opération militaire ni la santé des personnes», tempère le ministère public. Quant à l’identité des potentiels bénéficiaires de ces informations, elle reste inconnue à ce stade. La justice a notamment exploré la piste d’au moins un client lié à la Russie, sans que les soupçons ne soient étayés. Ce qui est certain, c’est que les suspects avaient sollicité de nombreuses personnes pour faire connaître leur entreprise. Ils s’étaient aussi rendus à des forums liés à la défense ou à la sécurité privée pour faire la promotion de leurs services.
«Ce dossier est le prototype de la montagne qui accouche d’une souris», ironise l’avocat de David B., l’ex-militaire-fondateur de la société. «L’absence de saisine du juge des libertés et de la détention par le juge d’instruction, contre l’avis du parquet, démontre la faiblesse des éléments matériels reprochés à mon client», a, quant à lui, réagi Réda Ghilaci, avocat de l’un des civils mis en examen.


















