
Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron laisse les autres aller au front pour lui. Dernièrement, le chef d’état-major des Armées a suscité la polémique avec son discours visant à «préparer» la «population» à une possible guerre «dans trois, quatre ans». Cette prise de parole pourrait bien avoir été créée pour préparer la population à de nouvelles annonces concernant le service militaire volontaire, qui devraient être publiées la semaine prochaine, selon La Tribune.
Jeudi, le président de la République devrait évoquer publiquement un «nouveau cadre pour servir au sein de nos armées ». Après l'échec de la mise en place du Service National Universel (SNU), le chef des Armées pourrait revenir avec, cette fois, une proposition de service militaire basée sur le volontariat. Ce service sera ouvert dès la majorité et rémunéré entre 900 et 1 000 euros par mois pendant dix mois. Le dispositif cherche à recruter 3 000 candidats mixtes dès 2026 et espère augmenter le nombre de membres chaque année pour atteindre 50 000 inscrits en 2035.
400 millions d’euros par an
Ce service militaire pourra également délivrer des crédits ECTS pour permettre aux jeunes de ne pas manquer une année universitaire. En s'ajoutant au doublement du nombre de réservistes dans l'armée, ce dispositif permettrait de compenser la baisse de la démographie. Ces volontaires recevront bien une formation militaire mais ne seront pas envoyés sur des terrains extérieurs, précisent nos confrères. Côté financier, le projet a été budgétisé. Il coûtera 400 millions d’euros par an pour atteindre un total de 10 000 jeunes volontaires en 2030 et 2 milliards si les 50 000 volontaires sont bien recrutés d'ici 2035, a établi le Haut-Commissariat au plan.
En Europe, d'autres pays pensent aussi à gonfler leurs rangs militaires. C'est le cas de l'Allemagne, qui a décidé récemment de mettre en place un service militaire volontaire de 12 mois à partir de 18 ans et vise 20 000 recrues à partir de 2026. Dans les pays scandinaves, géographiquement proches de la Russie, les gouvernements ont pris le pli : conscription obligatoire au Danemark et étendue aux filles en Suède. En Belgique, 3 160 jeunes se sont inscrits au service militaire volontaire une semaine après son annonce.


















