
Emmanuel Macron prononcera, ce dimanche 13 juillet, un discours «très important» devant les Armées, à la veille de la Fête nationale. Selon l'Elysée, des «annonces majeures» y sont attendues, notamment en réponse à l'«aggravation des menaces» pesant sur la France et l'Europe. En préambule à la prise de parole du chef de l'Etat, le chef d'état-major français, Thierry Burkhard, a d'ailleurs déclaré, le 11 juillet, que la Russie de Vladimir Poutine «a identifié la France comme étant son principal adversaire en Europe».
Le chef de l'Etat souhaite, lors de ce discours devant les Armées, «tirer les conclusions en matière d'efforts de défense», alors que la Loi de programmation militaire prévoit déjà une enveloppe de 413 milliards d'euros entre 2024 et 2030, rappelle BFMTV. Parmi les pistes envisagées pourrait donc figurer le lancement d'un nouveau service militaire, une idée déjà évoquée dès 2017 sans avoir été, pour l'heure, concrétisée.
D'autres pays européens ont déjà sauté le pas
Ce nouveau dispositif ne serait pas obligatoire, mais reposerait sur le volontariat. Il viendrait remplacer ou compléter le Service national universel (SNU), lancé en 2019 et jugé décevant tant sur le plan de la participation que de son efficacité. Emmanuel Macron a récemment demandé au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et au chef d’état-major, de lui soumettre des propositions pour «que la jeunesse ait l'occasion de servir, et notamment de servir la défense nationale» souligne RMC. Le discours de ce dimanche ne manquera probablement pas d'évoquer ces propositions.
Le président français n'est pas seul à envisager cette option. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, plusieurs pays européens ont déjà sauté le pas : la Lettonie, la Serbie ou encore la Croatie ont réintroduit le service militaire. Le Danemark l'a même rallongé de quatre mois. D'autres nations comme la Belgique, l’Allemagne ou les Pays-Bas ont ouvert le débat. En France, la question revient dans un contexte où les armées peinent à recruter et où la réserve militaire doit être étoffée. Selon un sondage Ipsos publié en mars, 86 % des Français se disent favorables à un retour du service militaire.


















