Faire sa prise de sang le samedi matin pourrait ne plus être aussi simple qu’aujourd’hui. C’est, entre autres, ce que redoutent les professionnels des laboratoires de biologie médicale, après avoir appris les intentions budgétaires du gouvernement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Présenté lundi 26 septembre en conseil des ministres, le texte prévoit “au moins 250 millions d’euros” d’économies en un an à réaliser à travers une baisse des tarifs des examens de routine - hors tests de dépistage de la Covid-19.

“Toucher à la biologie classique, c’est mortel”, lâche Thierry Bouchet, président du syndicat des laboratoires de biologie clinique. Vu l’inflation galopante et les investissements mis sur la table pour recruter du personnel pendant la crise sanitaire, ce dernier craint déjà des fermetures de laboratoires dans les territoires les plus isolés. Car la coupe budgétaire vise les actes de biologie les plus courants, comme le dosage de la protéine C réactive (CRP) réalisé via une analyse sanguine lorsque le patient souffre d’une inflammation, comme une crise d’appendicite par exemple. Or “la biologie courante n’est absolument pas en croissance, puisque tout est orienté vers la Covid-19”, pointe Jean-Claude Azoulay, président du syndicat national des médecins biologistes.

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