Face à la gravité de la situation, le gouvernement passe à l’action. Le ministère de l’Agriculture a annoncé ce lundi 24 novembre un «plan national de sortie de crise» destiné à soutenir une filière viticole durement touchée depuis plusieurs années. Au cœur de ce dispositif figure notamment une enveloppe de 130 millions d’euros dédiée à l’arrachage définitif de vignes, ainsi qu’un appel à Bruxelles pour mobiliser «la réserve de crise européenne». Selon le communiqué du ministère, relayé par BFM Business, «le gouvernement débloque 130 millions d'euros pour financer un nouveau plan d'arrachage définitif demandé par la profession viticole».

L’objectif est de «rééquilibrer l'offre et (de) restaurer la viabilité des exploitations en difficulté dans les bassins les plus fragilisés». Le gouvernement prolonge également en 2026 les prêts structurels garantis à 70% par Bpifrance, dont les critères seront adaptés «pour mieux refléter les spécificités économiques de la viticulture» et étendus aux coopératives. Par ailleurs, des allègements de charges MSA seront reconduits l’an prochain pour un montant d’environ 10 millions d’euros.

Climat, chute de la consommation et guerre des prix : un cocktail explosif

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a rappelé l’ampleur de la crise traversée par la filière. «L’Etat a été constamment présent face à la crise qui frappe le vignoble depuis plusieurs années sous l’effet conjugué du changement climatique, de la baisse de la consommation et de la guerre tarifaire. Il réaffirme aujourd’hui sans ambiguïté son soutien résolu à la filière viticole à laquelle le pays doit tant», a-t-elle déclaré.

Annie Genevard souligne également que «ce nouvel effort financier très important malgré un contexte budgétaire particulièrement difficile et sous réserve de l’adoption d’un projet de loi de finances, témoigne de la détermination du gouvernement pour sauver durablement notre viticulture et lui permettre de rebondir». Avec ce plan de sauvetage, l’Etat espère redonner du souffle à un vignoble au bord du gouffre.