Les organisations syndicales n'ont pas eu de réponses satisfaisantes à leurs demandes auprès du Premier ministre, rapporte Le Parisien. Ce 24 septembre, Sébastien Lecornu les a reçues à Matignon, où elles ont exposé «les attentes des travailleurs et des travailleuses» explique Marylise Léon pour la CFDT. Mais ces attentes n'ont pas été entendues, ajoute-t-elle : «C'est une occasion manquée. Le compte n'y est pas. Le Premier ministre n’a apporté aucune, aucune réponse claire» regrette la secrétaire générale de la CFDT.

Même amertume du côté de la CGT, par la voix de sa représentante, Sophie Binet, au sortir de l'entrevue : «Le Premier ministre nous a parlé de rupture et d'engagements concrets. Le problème c'est qu’il n'y a eu ni rupture ni engagement concret. La rupture, ça ne peut pas être seulement des mots». Faute d'avoir été entendue, l'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre prochain, après celle qui selon elle, a réuni «plus d'un million» de manifestants dans les rues du pays le 18 septembre dernier (500 000 selon la police).

Les syndicats se disent en position de force

Sophie Binet rapporte que «l'intersyndicale a présenté six revendications très claires» à Sébastien Lecornu, dont «l'enterrement du budget» de François Bayrou. «Sur l'année blanche, sur le doublement des franchises médicales, sur la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, le Premier ministre ne nous a pas dit que ces pistes étaient enterrées. Ce qui signifie qu'elles sont malheureusement toujours sur la table», ajoute-t-elle. Mais pour la CGT, les syndicats sont «en position de force» face à un Premier ministre ayant lui-même admis sa situation de fragilité, relate encore Sophie Binet. Le 2 octobre, les salariés du pays sont donc à nouveau appelés à se mettre en grève pour aller «battre le pavé».