Un joyau en danger ? On ne présente plus le Mont-Saint-Michel. Des touristes du monde entier s'y pressent. Pourtant, la Cour des comptes, dans un rapport publié le 17 juillet dont se fait l’écho Valeurs actuelles, dénonce une situation qui «nuit à la construction d’une politique touristique et culturelle d’ensemble ainsi qu’à l’amélioration des recettes». Le problème en question ? Une cogestion du site touristique par le Centre des monuments nationaux (CMN), qui s’occupe plus particulièrement de l’abbaye et des remparts, et l’établissement public industriel et commercial (EPIC) qui se détériore.

Mais la plus haute juridiction financière de l’ordre administratif français a la solution. Elle préconise que la gestion de l’abbaye soit elle aussi confiée à l’EPIC, relèvent nos confrères. En effet, la Cour des comptes note que la fréquentation du Mont-Saint-Michel «plafonne légèrement en dessous des trois millions de visiteurs, dont la moitié seulement visite l’abbaye». De son côté, il reviendrait au Centre des monuments nationaux de restaurer les infrastructures.

Un problème de financement à venir ?

En dehors de la gestion du site touristique, la Cour des comptes craint qu’un problème de financement se pose à l’avenir. Économies obligent, le ministère de la Transition écologique pourrait diviser par deux le montant de la subvention délivrée en 2025. Du côté de la Région, l’aide pourrait tout simplement disparaître. Or, «l’EPIC ne peut assurer seul les près de 30 millions d’euros d’investissements qu’exige le vieillissement des ouvrages et des équipements», s’inquiète la Cour des comptes. Une bien mauvaise nouvelle alors que les charges augmentent.

La juridiction financière appelle de ses vœux la mobilisation des «synergies en assurant une gestion unifiée du site qui permette d’augmenter la fréquentation en l’étalant mieux dans l’année, en améliorant l’expérience du visiteur et grâce à des actions renouvelées de promotion».