
Après tout, les Etats-Unis l'ont fait : les Américains, par deux fois, ont choisi de confier les clés de la Maison blanche – et donc de la nation toute entière – à Donald Trump. Un entrepreneur devenu Président : voilà une reconversion que les Français seraient prêts à valider par le vote, si toutefois l'hypothèse se concrétisait en 2027. C'est ce qui est ressorti d'un récent sondage mené par Toluna Harris Interactive pour Frst Capital. 70% des Français interrogés accueillent en effet favorablement l’idée qu’un entrepreneur soit candidat à l’élection présidentielle. 65% estiment même que ce serait une bonne chose qu’un entrepreneur s'installe à l'Elysée.
Mais surtout, l'enquête met en avant sept noms, parmi lesquels celui de Michel-Edouard Leclerc se détache nettement avec 43% d'opinions favorables pour une éventuelle candidature, loin devant Bernard Arnault (34%), François-Henri Pinault (30%), Xavier Niel (29%), Vincent Bolloré (28%) et Stanislas Niox-Château, fondateur de Doctolib (28%). Alors : Leclerc 2027 ? Le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, invité de Benjamin Duhamel dans «Tout le monde veut savoir» ce 13 février sur BFMTV, a réagi à ce sondage : «ça donne des idées, oui, bien sûr...» Mais encore : «J'aime le débat public, ça me plaît. En tant que chef d'entreprise, j'aime oeuvrer pour le pays». Et face à l'insistance de Duhamel : «Que voulez-vous que je vous dise ? Je suis disponible pour la nation.»
Vers une reconversion politique ?
Pour l'heure, Michel-Edouard Leclerc a des idées bien arrêtées sur la façon de gérer un budget, et ne se prive pas de dire ce qu'il pense de celui de l'Etat : le budget 2025, c'est «toute une dramaturgie que personne ne comprend. On nous dit qu'il faut économiser des milliards, mettre des taxes par ci par là et dans le même temps, on va dépenser 100 milliards dans l'intelligence artificielle. C'est incompréhensible, pour quelqu'un qui gagne 1700 ou 1800 euros par mois». Concluant : «Mais je préfère qu'il y a ait un budget, enfin, et qu'on travaille sur la planification». Quitte à planifier une autre forme d'engagement dans les années à venir ?


















