Le gouvernement durcit le ton contre les fumeurs. A compter du 1er juillet, la cigarette sera interdite dans tous les lieux à ciel ouvert, à l’exception des terrasses de café. Concrètement, il ne sera plus possible de fumer à la plage, dans les parcs et jardins publics ou encore aux abords des écoles, a annoncé la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, jeudi 29 mai, rapporte Le Parisien. Cette mesure, promise fin 2023, vise à protéger les plus jeunes du tabagisme.

«Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître», a expliqué la ministre dans une interview accordée à Ouest-France. «Dès le 1er juillet, les plages, parcs et jardins publics, abords des écoles, abris de bus, équipements sportifs seront, partout en France, des espaces sans tabac», a-t-elle détaillé. En cas de non-respect de cette interdiction, les contrevenants s’exposeront à une amende de 135 euros, correspondant à une contravention de 4e classe. La liberté de fumer «s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur», a souligné Catherine Vautrin.

Les ventes de tabac ont chuté de 11,5% en France

Cette interdiction ne vise toutefois pas les terrasses de café et ne concerne pas non plus les cigarettes électroniques. À l’image de la France, de plus en plus de pays européens renforcent leur législation pour limiter le tabagisme, notamment dans les espaces publics extérieurs. En 2004, l’Irlande est devenue le premier pays au monde à interdire la cigarette à l’intérieur de tous les lieux publics, y compris les pubs et restaurants, rappelle L’Express. Depuis, une quinzaine de pays membres de l’Union européenne ont suivi son exemple.

Dans l’Hexagone, cette nouvelle interdiction intervient alors que les ventes de tabac ont reculé en 2024. Selon les derniers chiffres de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), publiés vendredi et relayés par la radio Ici, elles ont chuté de 11,5% par rapport à 2023. Dans le détail, les ventes de cigarettes ont baissé de 12,3%, et celles de tabac à rouler de 13,2%. Cette tendance se poursuit depuis plusieurs années, avec une baisse moyenne des ventes de 7% par an entre 2017 et 2024.