
«Nous serons très ferme» a assuré Bercy. Le ministère de l’Économie semble bien décidé à tout faire pour empêcher le géant du e-commerce chinois JD.com de faire son entre au sein de Fnac-Darty, selon BFMTV. Vendredi, le groupe chinois a officiellement obtenu 70% du capital de Ceconomy via son offre de rachat. Cette place au sein du groupe allemand, deuxième actionnaire de Fnac-Darty depuis 2017, permet à JD.com d’hériter automatiquement de 22% de son capital. Une perspective qui ne réjouit pas vraiment le gouvernement.
Alors Bercy, déjà en pleine campagne contre la société chinoise Shein, redouble d’efforts pour décourager JD.com de prendre sa part du capital de Fnac-Darty. Première contrainte, le ministère a sommé le groupe de faire appel à un contrôle d’investissement étranger en France (IEF) d’ici les trois prochains mois. D’après BFMTV, cette autorisation décernée par l’IEF pourrait être accompagnée de garanties sur l’emploi et l’origine des produits dans les rayons de Fnac-Darty.
Protéger les productions françaises
Car l’inquiétude de Bercy est bien la protection des produits vendus et notamment des productions nationales. Le ministère se dit en effet, «extrêmement sensibles à ce que les biens électroménagers fabriqués en France continuent à être produits sur le territoire.» À ce titre, le CEO de Fnac-Darty, Enrique Martinez, «n’est pas du tout ravi» de l’arrivée de JD.com dans son capital, toujours selon BFMTV. Le groupe ne pourra toutefois pas devenir le premier actionnaire de Fnac-Darty, place réservée à Daniel Kretinsky, qui détient 29% du capital du distributeur d’électroménager.
Dans ces situations, le ministère a donc plusieurs outils pour faire plier le groupe chinois. Il peut, par exemple, empêcher une opération de prise de contrôle par un acteur étranger ou refuser un investisseur minoritaire dans certains cas. Bercy peut utiliser Bpifrance pour s’imposer face au groupe chinois, si ce dernier insiste pour se maintenir au capital de Fnac-Darty. Le ministère utilisera alors ce rapport de force pour obtenir des promesses en matière de production et surtout de maintien de l’emploi au sein de l’entreprise.


















