Invité sur le plateau de BFMTV ce vendredi 7 novembre, Geoffroy Roux de Bézieux n’a pas hésité à critiquer vigoureusement le budget actuellement débattu à l’Assemblée nationale. L’ancien président du Medef a multiplié les formules imagées pour dénoncer le projet de loi de finances 2026, parlant de «foire du Trône fiscale», de «collection d’impôts invraisemblable» ou encore d’un «océan de taxes». Pour lui, une fiscalité ciblée sur les très hauts patrimoines peut se justifier, mais elle doit être pensée «de manière intelligente» et limitée à des objectifs précis, tels que le remboursement de la dette.

«On demande aux patrons et aux hauts patrimoines, dont je fais partie, ‘vous faites un effort’, c’est Churchillien. On se met tous autour de la table, ça, ça peut s’entendre ; mais ce n’est pas ce qu’on nous dit», a-t-il ajouté. L’homme d’affaires a alors fustigé certaines déclarations publiques. «J’entends monsieur Faure dire que Bernard Arnault a gagné 13 milliards hier parce que son cours de Bourse a monté. On prend les Français pour des abrutis. C’est vraiment n’importe quoi», a-t-il lancé, dénonçant ce qu’il considère comme de la «démagogie maximum».

La fortune de Bernard Arnault au cœur des débats

Cette sortie fait écho à des propos tenus par Olivier Faure le 24 octobre dernier sur BFMTV : «La semaine dernière, Bernard Arnault, première fortune de France – qui a une fortune qui est de plus de 150 milliards d’euros – a gagné en une journée 19 milliards de dollars. Est-ce que vous considérez que quelqu’un qui gagne en une journée 19 milliards de dollars ne peut pas contribuer plus largement à la prospérité commune du pays ?», avait déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste. Or, cette affirmation confond deux notions distinctes : la valorisation théorique du patrimoine et la fortune nette personnelle réellement disponible.