Devra-t-on un jour l’appeler «maître» ? En mars, ChatGPT-4 a survolé l’examen d’entrée au barreau américain en surpassant 90% des autres prétendants au métier d’avocats, tous de vils humains. Décidément, il est loin le temps où les machines se contentaient de nous damer le pion aux échecs, au jeu de go ou au Rubik’s Cube. Car les voilà aujourd’hui qui s’immiscent dans notre quotidien pour conduire des voitures, imaginer de nouveaux scénarios de films, créer des logiciels ou aider les médecins à diagnostiquer des tumeurs.

1950 : «les machines peuvent-elles penser ?»

Que de progrès réalisés depuis que le Britannique Alan Turing, informaticien connu pour avoir déchiffré les codes secrets de l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale, a eu l’audace de poser cette question, dans la revue Mind, dès 1950 : «Les machines peuvent-elles penser ?» Longtemps, les chercheurs qui ont tenté de façonner ces cerveaux artificiels ont alterné espoirs et revers. Leur principal écueil : «Enseigner à une machine des tâches que l’être humain effectue naturellement, comme marcher ou décrire une image, c’était impossible avec des algorithmes traditionnels», explique Alex Combessie, le directeur général et cofondateur de Giskard, une start-up française du secteur.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement