Hier encore, son nom ne faisait pas partie du trio en lice pour briguer le poste de secrétaire générale de la CGT. Sophie Binet, première femme à occuper cette fonction depuis la création du syndicat en 1895, a été élue avec 86% des voix, contre 77% pour Céline Verzelletti et 56% pour Marion Buisson. Plus qu’une surprise, son élection est un retour en force pour cette syndicaliste de la première heure, “injustement mise à l’écart en 2015 comme les autres membres du bureau exécutif de la CGT suite à la polémique sur le train de vie de Thierry Lepaon, prédécesseur de Philippe Martinez”, rappelle Dominique Andolfatto, professeur de sciences politique à l’université de Bourgogne et auteur de l’ouvrage "Anatomie du syndicalisme". “A l’époque, elle m’avait surpris, elle sortait du contexte habituel et s’est révélée très brillante, avec beaucoup d’aisance dans les médias. Je pense qu’elle fera preuve de fermeté et aura forcément un style différent de Martinez. Ce n’est pas la même génération, elle vient du monde de l’enseignement mais porte une permanence syndicale depuis longtemps.”

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