Médecin généraliste dans le 18e arrondissement de Paris, Agnès Giannotti a cessé de compter les mails qu’elle reçoit pour collaborer avec des sociétés de téléconsultation. “C’est presque tous les jours ! Maintenant, je les mets directement dans la poubelle, ça m’énerve”, s’agace celle qui préside le syndicat MG France. Il faut dire que les plateformes ne passent pas par quatre chemins pour agrandir leurs rangs. “Médecin, de retour de vacances ? Recommencez à travailler d’où vous voulez avec la téléconsultation”, peut-on lire en haut d’un mail adressé aux blouses blanches par Medadom.

Une injonction plutôt alléchante. D’autant plus que plusieurs propositions de loi déposées par les parlementaires cet été, ainsi que le budget de la Sécu pour 2023, entendent limiter la liberté d’installation des médecins. Et c’est sans compter les revenus plus qu’attractifs que promettent les sociétés de téléconsultation aux docteurs qui exercent via leurs plateformes.

“Rejoignez l’équipe médicale avant le 15 octobre et recevez une prime exceptionnelle. 5.000 euros brut pour un contrat de 10 heures minimum. 2.000 euros brut pour un contrat de 5 heures minimum”, propose Medadom. Des bonus supplémentaires de 500 euros sont garantis si les médecins téléconsultent le samedi matin. Les praticiens bénéficient même d’avantages s’ils parrainent leurs confrères.

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