
Des dizaines, voire même des centaines de victimes. Convaincus par de faux articles parus en ligne, ils sont nombreux à avoir investi toutes leurs économies dans des investissements qu’ils pensaient rentables. Or, il s’agit d’une arnaque… Comme l’explique Le Parisien, les avocats du cabinet Colman, qui accompagnent une trentaine de plaignants, souhaitent l’ouverture d’une enquête par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Ces derniers dénoncent une escroquerie visant pas moins de huit plateformes comme Korata, Jette ou encore Ixxen. Ils assurent que par de «interfaces factices», de nombreux apprentis traders se sont fait berner.
Comme il en est de coutume aujourd’hui, les épargnants se sont fait piéger par ces faux articles en ligne qui ont usurpé l’image de plusieurs célébrités comme Inès Reg ou Gad Elmaleh. Elles étaient censées avoir remporté de grosses sommes d’argent après avoir réalisé ce type d’investissements. Or, sept des plateformes à l’origine de cette escroquerie étaient inscrites sur la liste noire de l’Autorité des marchés financiers entre octobre 2023 et janvier 2025. Elles n’étaient pas autorisées à proposer des services financiers en France. Cela ne les a pas empêchées de continuer de piéger les particuliers pendant des mois.
Un préjudice pouvant atteindre les 60 millions d’euros
«Les victimes ont parfois été contactées par une dizaine de personnes différentes, se présentant comme des traders, des représentants du service clients, venant même chercher des fonds en liquide à leur domicile», reconnaît Maître Gaël Collin, l’un des avocats, affirmant que les méthodes des escrocs étaient particulièrement sophistiquées. 80 nouvelles plaintes devraient être déposées dans les prochains jours, alors que le préjudice global serait de près de 60 millions d’euros.
Le cabinet d’avocats Ziegler, qui représente 300 clients, précise que «certains disent avoir été harcelés, presque lobotomisés par leurs interlocuteurs qui leur réclamaient toujours plus d’argent». Maître Jocelyn Ziegler va mettre en cause la responsabilité des banques : «Elles ont le devoir de contacter leurs clients, lorsqu’elles constatent un comportement déraisonnable, changeant, une frénésie de dépenses».


















