
Elle s'appelle Haliey Welch, elle a 22 ans, vit dans le Tennessee et en juin dernier, à l'occasion d'un micro-trottoir réalisé par des youtubeurs, sa réponse à la question «qu'est-ce qui rend un homme fou au lit?» était devenue virale. «Tu dois faire "hawk tuah", faut cracher sur le machin» avait-elle affirmé tout de go, devenant dans la foulée, une véritable sensation sur les réseaux sociaux avec des millions d'abonnés. Une notoriété soudaine vouée à être éphémère. Alors, celle que l'on surnomme désormais Hawk Tuah girl a rapidement saisi l'occasion de se faire «un peu» d'argent.
Comme le raconte BFMTV, la jeune femme, qui travaillait dans une usine, quitte son travail, engage un agent et multiplie les activités sur les réseaux : un podcast intitulé «Talk tuah», un site de rencontres, des produits dérivés et... un projet de cryptomonnaie. Début décembre, elle lance les «$HAWK», des memecoins, cryptomonnaies inspirées des mèmes sur Internet. Quinze minutes après son lancement, la crypto de Hawk Tuah girl atteint une capitalisation boursière d'environ 490 millions de dollars. Mais quelques heures plus tard, sa valeur s'effondre de plus de 96%.
Des plaintes ont été déposées
Les investisseurs en sont certains : ils ont été escroqués. Et le silence radio de l'influenceuse, qui n'a plus rien publié depuis le 6 décembre, en est à leurs yeux, une preuve flagrante. Pour beaucoup, la cryptomonnaie de Hawk Tuah Girl était une opération «rug pull», une forme de vol au schéma bien rodé : l'émetteur de la monnaie investit dans sa propre monnaie pour faire gonfler artificiellement la valeur des tokens, puis retire ses liquidités, laissant les investisseurs avec des jetons sans valeur.
Au total, les internautes accusent la jeune femme d'avoir empoché plus de 50 millions de dollars grâce à cette arnaque. «Je suis une grande fan de Hawk Tuah, mais tu as pris toutes mes économies. J'ai acheté ta pièce $Hawk dont tu as fait la promotion avec le fonds d'études universitaires de mes enfants» lance une utilisatrice en colère, sur X. Plusieurs plaintes ont été déposées auprès de la Securities and Exchange Commission, gendarme américain de la bourse. OverHere, agence en charge du lancement de cette cryptomonnaie, assure que «l'équipe de Haliey n'a vendu absolument aucun token», promettant «plus d'explications à venir». Hawk Tuah girl, en attendant, reste introuvable.


















