Vous vous êtes peut-être déjà retrouvé dans cette situation : vous réservez une table pour des amis au restaurant et certains font faux bond. Faut-il alors régler leurs repas ? C’est l’expérience qu’a vécue Jacques, habitant d’Echallon dans l’Ain. Pour un repas de groupe initialement prévu pour 64 convives, seuls 60 étaient présents. «La restauratrice nous a demandé de régler les quatre repas manquants sans nous les proposer à la consommation ou à emporter, est-ce normal ?», s’interroge-t-il auprès de TF1. Résultat : 84 euros supplémentaires à payer, à raison de 21 euros le menu.

D’un point de vue légal, le restaurateur est dans son droit. L’association de consommateurs CLCV rappelle que l’établissement doit toutefois informer le client de ses conditions d’annulation, par écrit ou oralement. Ici, les conditions générales de vente précisaient que toute annulation effectuée moins de 7 jours avant la date prévue devait être réglée intégralement. Ces règles peuvent cependant varier selon les restaurants.

Lutte contre le «no show»

L’UMIH, premier syndicat de l’hôtellerie et de la restauration, souligne que chaque établissement reste libre de fixer ses propres conditions tarifaires. La pratique se généralise, notamment pour lutter contre le «no show», ces clients qui ne se présentent pas sans prévenir, phénomène qui représenterait jusqu’à 15% du chiffre d’affaires, selon une plateforme de réservation en ligne.

Pour se protéger, certains restaurants demandent désormais une empreinte bancaire lors de la réservation. Ils peuvent alors débiter un montant forfaitaire en cas d’absence, à condition d’en informer le client au préalable. Dans le cas contraire, le client peut contester la somme, voire faire opposition auprès de sa banque. Mais le plus simple reste souvent de négocier directement avec l’établissement, qui peut faire un geste commercial, même sans obligation légale. Enfin, le jour même, le restaurateur doit pouvoir servir les menus des absents à table ou les proposer à emporter, afin d’éviter tout gaspillage.