Tous ceux qui ont des radiateurs qui ne sont pas de première jeunesse le savent. On règle son chauffage sur 1, 2, 3, 4 ou 5, mais on ne sait pas à quelle température cela correspond. Pour y remédier, le gouvernement a adopté, en juin 2023, un décret rendant obligatoire l’installation de thermostats connectés sur chaque radiateur dans les logements. Les propriétaires ont maintenant un an pour s’adapter.

Une aide avait été mise en place, mais rapidement supprimée à cause de trop nombreuses fraudes. Il faut tout de même dire qu’une telle mesure va coûter cher : près de 300 euros par radiateur. Seuls deux cas font office d’exceptions : les logements chauffés au poêle à bois et ceux dont l’installation ne serait pas amortie sur 10 ans.

Une situation qui est loin de plaire à François Lenglet. Le spécialiste d’économie qualifie sur RTL cette obligation d’«idée complètement saugrenue». Pour lui, ce n’est pas en sachant à combien les pièces sont chauffées chez soi qu’on est poussé à faire des économies d’énergie, mais en regardant sa facture. «On nous marche sur la tête», poursuit-il, assurant que «l’Etat se mêle de ce qui ne le regarde pas». Il estime que l’État devrait s’occuper de «lancer, enfin, le programme de renouvellement des centrales nucléaires», et d’accélérer dans le domaine des énergies renouvelables. Il craint enfin que des contrôleurs soient assermentés pour vérifier si les thermostats sont bien en place.

Bruno Retailleau dénonce «l’imagination des bureaucrates»

Le patron des Républicains a réagi avec la même colère, sur X, à la chronique de François Lenglet. Il dénonce «l’imagination des bureaucrates sans limite». «À ce rythme, il y aura bientôt des contrôles sur l’épaisseur des pulls, une commission chargée de vérifier l’efficacité énergétique des couettes et une obligation de cultiver une pilosité optimale pour réduire notre facture énergétique», ironise-t-il. Un épisode qui n’est pas sans rappeler celui des cols roulés de Bruno Le Maire, quand il était encore à Bercy.